C’est cette semaine que l’association Cinéma Politica fait son entrée à l’Université Laval. Marie-Laurence Rancourt, coordonnatrice et instigatrice du projet, a accordé une entrevue à Impact Campus.
Mathieu Massé
L’association lançait donc sa programmation le 28 janvier avec le film Avenue zéro de Hélène Choquette, qui parle de la traite des femmes au Canada. Présentés au Théâtre de Poche du pavillon Maurice-Pollack, les événements de l’association se dérouleront normalement un lundi sur deux au courant de la session.
Cinéma Politica se concentre sur la diffusion de documentaires engagés politiquement. « Ce qu’ils nous offrent, chez Cinéma Politica, c’est une banque de documentaires pour lesquels on ne paie pas de droits d’auteurs. Donc on sélectionne dans ces films-là pour se bâtir une programmation », lance la coordonatrice du projet.
L’association lancée par Marie-Laurence Rancourt est le seul regroupement autour du cinéma à l’Université Laval, outre l’Association des étudiants en cinéma. La coordonnatrice n’est pas inquiète par rapport au public potentiel. Elle estime que le public sera au rendez-vous. « Je suis convaincue qu’on a vraiment un public pour ça parce qu’on n’a pas besoin de connaître le cinéma à fond pour apprécier un bon film engagé. »
Selon Mme Rancourt, le bassin d’étudiants en Anthropologie, en Science politique et même en Cinéma est assez grand pour que l’intérêt soit présent. Le principe de cinéma-conférence est aussi susceptible d’attirer bien des gens. Pour le premier événement, c’est Lise Dionne, du Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale ( CATHII ), qui sera présente pour répondre aux questions et mener une discussion sur le thème abordé dans le film.
Les représentations de Cinéma Politica sont ouvertes à tous et offertes gratuitement. Pas besoin d’être un intellectuel pour venir apprécier les films et donner son opinion sur les sujets traités. « C’est un lieu de partage et de réflexion, donc sans nécessairement être politisé tu peux venir et partager ton opinion », explique Mme Rancourt.
Finances
Évidemment, une association offrant un service gratuit du genre se doit d’avoir un financement solide. « La soirée de financement, payante pour cette unique fois, nous a rapporté un fond important sur lequel rouler. Ensuite, on reste en recherche de financement c’est certain », précise-t-elle.
Également financé par la CADEUL, Cinéma Politica a une programmation de sept films pour la session en cours et ne compte pas s’arrêter là.
Cinéma Politica ne se limite pas à sa succursale de l’Université Laval : elle s’est établie à Montréal et a étendu ses ailes vers les États-Unis et l’Europe avant même de venir vers la capitale.