Critique musique : Fanny Bloom Solo

Fanny Bloom SoloL’album éponyme met de l’avant le talent de pianiste de la chanteuse Fanny Bloom et reprend certaines pièces de son premier album, sorti en 2014. On apprend dans les crédits qu’il s’est fait de manière spontanée. « Tiens, faudrait bien avoir un petit support à proposer pour le spectacle solo », se souvient l’artiste. Tel un billet de blogue, elle raconte la réalisation de l’album comme une suite logique avec tous ses collaborateurs.

Et Pan! Tel un coup de fusil dans la forêt, on (re)vit de façon poignante une peine d’amour grâce au lyrisme de cette formule piano-voix. On s’éloigne ainsi de très loin du dernier vidéo-clip Danse qui filmait avec audace des jeunes dans un club (avec des chouettes en 3D).

Le premier titre, Blanc, ne nous laissait pas de marbre déjà sur Pan, mais là, ce sont vraiment des larmes qui coulent. La trompette vient nous piquer les yeux et le piano nous fait naviguer dans les vagues impétueuses de la tristesse. Heureusement, la voix douce de Bloom réconforte et sert de barre nous empêchant de se perdre dans les flots. À la fin du titre, on pensait revenir sur terre, mais non, Diachylon offre la même aventure. Le texte est davantage intime, nous sommes à fleur de sel.

Danse avec moi est une chanson d’amour simple qui touche. Les paroles sont pourtant simples, la voix est sincère, les images/souvenirs projetées sont d’une douceur, le piano qui les accompagne avec sobriété fonctionne bien. Une belle surprise également nous attend à la fin avec la version piano de Piscine, son titre phare de l’été 2014 qui a été très diffusé à la radio.

L’ensemble de l’album est cohérent cependant, même si l’instrumental manque de raffinement, contrecoup d’un album fait à la va-vite.  Une version live aurait été plus intéressante, ou seulement un piano, ou encore avec des duos : quelque chose de plus étoffé en somme.

Un album brut qui manque de peaufinement, mais qui vient toucher droit au cœur.

3/5

 

Fanny Bloom

Fanny Bloom

Grosse Boîte

Sorti le 25 mars

À Québec, au Théâtre du Petit Champlain le 26 mai 2016

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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