Critique musique : L.A./Tu es des nôtres d’Anatole

L.A.:Tu es des nôtres d’AnatoleC’est dans un univers distingué et inspirant qu’on est transporté en écoutant l’album d’Anatole L.A./Tu es des nôtres, entièrement composé dans une chambre à Los Angeles. Un mélange de pop, d’électro et de progressif teinté d’une influence de la décennie 80 qu’on ressent dès la première écoute de la pièce-titre.

Connu comme le chanteur du groupe pop de Québec, Mauves, Alexandre Martel présente son premier album comme Anatole. C’est plus qu’un pseudonyme : c’est un projet, une histoire, un personnage qui a vu le jour il y a deux ans et qui a déjà pris forme sur scène dans quelques festivals au Québec.

Dévoilé à un plus large public par les Francouvertes 2015, Anatole livre une œuvre artistique complète et complexe dans cet album. Toujours cadencés par un synthétiseur, les morceaux sont limpides et s’emboîtent si bien les uns à la suite des autres qu’il serait difficile de les écouter chacun séparément. La voix d’Alexandre Martel s’y mêle naturellement. Ça donne un résultat fluide et détendu. Sans détonner, deux pistes se démarquent – juste assez pour éviter une écoute trop monotone : Baladeur Sony et Le grand sommeil.

On comprend, en l’écoutant une première fois, que l’album mérite d’être joué en boucle pour être apprivoisé pleinement. L’univers qui y est créé est par moments un peu trop exclusif. Heureusement, ces deux morceaux donnent à l’auditeur la chance d’explorer les différents timbres de voix du chanteur et offrent quelque chose de plus rythmée et mélodique à la fois.

Pour les plus sceptiques, Anatole prouve que les sons électroniques ne viennent pas en contradiction avec la recherche musicale. Seulement, on aurait espéré que cela soit accompagné de textes plus prenants. Le côté instrumental semble être l’essentiel de cet opus, mais le rendu reste esthétique et particulier.

L.A./Tu es des nôtres

Anatole

Sorti le 18 mars 2016

Pantoum Records

Note : 3/5

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