Le 22 février dernier, le Théâtre Petit Champlain accueillait en supplémentaire la charmante Lisa LeBlanc. Comme l’an dernier, c’est Garoche ta Sacoche qui en assurait la première partie, mais cette fois, la soirée était proposée en formule « admission générale ».
Miléna Babin
C’est Cynthia et Sonia, les deux auteur-compositeur-interprètes de la très colorée formation Garoche ta Sacoche, qui ont ouvert le show. Leur humour pourrait être une véritable machine à malaises s’il n’était pas parfaitement assumé. Au lieu de cela, chaque fois qu’elles ouvrent la bouche, soit pour se donner la réplique entre elles, soit pour chanter, le public éclate de rire. Sans jamais se prendre au sérieux, elles ont embarqué les spectateurs dans un délire d’une quarantaine de minutes, qui s’est terminé avec une chanson de remerciements incitant subtilement la foule à acheter leur album.
Lisa s’est présentée sur scène accompagnée de Maxime Gosselin (batterie) et Jean-Philippe Hébert (guitare), ses deux fidèles musiciens. « J’pas pas un cowboy, mais j’aime ça prétendre que je le suis. » Voilà des paroles de chansons dangereusement efficaces pour ouvrir un spectacle. Surtout quand, la chanson d’après, elle lance « la première personne à faire du body surfing gagne un album. » Ça y est, c’est parti. Toujours aussi pince sans-rire et littéralement magnétique, l’Acadienne nous a raconté les anecdotes de sa dernière virée dans son coin de pays, se faisant interrompre ici et là par des spectatrices incapables de contenir leur trop-plein d’amour.
Qu’elle s’accompagne au banjo ou à la guitare, qu’elle s’époumone dans des pièces comme Ma vie c’est d’la marde ou qu’elle renvoie ses musiciens backstage pour nous offrir Kraft Dinner en formule plus intime, Lisa LeBlanc reste une artiste à la virtuosité et à l’authenticité incontestables. C’était sold-out, c’était admission générale, c’était suffocant et pourtant, c’était parfait.
« Le Théâtre Petit Champlain, c’est ma salle préférée au Québec », a-t-elle fini par lancer.
