De la Reine, We Are Monroe, We Are Wolves et Fonkyson : si l’identité musicale du prochain Show de la Rentrée est aussi claire, c’est surtout par souci de cohérence de la part des organisateurs.
Contrairement à l’édition automnale, où l’envergure permet d’assigner un genre précis à chaque scène, il faut viser « quelque chose de plus accessible » à l’hiver, tout en proposant un ensemble cohérent, constate Anthony Fournier, vice-président aux affaires socioculturelles de la CADEUL.
Bien plus qu’à l’hiver 2015, où le punk de Jesuslesfilles et la synth pop d’Anatole côtoyaient l’électro d’aRTIST oF tHE yEAR, la cuvée 2016 possède un fil conducteur évident. Des quatre bands invités, trois distillent un son brut aux consonances rock et/ou punk : De la Reine, We Are Monroe et We Are Wolves. Seul Fonkyson, qui verse dans le Nu Disco et l’électro, s’en détache.
Anthony Fournier parle d’une progression du post rock ambiant du groupe De la Reine au « post punk assez rock » de We Are Monroe, crescendo « que pousse un peu plus loin We Are Wolves ». Malgré la direction musicale choisie, la proposition reste générique et accessible, estime-t-il.
Québec peu représentée
Si le concert de septembre dernier avait été marqué par une abondance de groupes locaux – 11 sur 18 –, on ne peut pas en dire autant de celui du 20 janvier prochain. Des quatre groupes invités, seul De la Reine est issu de la Vielle Capitale, les autres évoluant dans la métropole.
Pour le VP aux affaires socioculturelles, c’est en partie pour conserver l’homogénéité de la programmation qu’il « a fallu élargir un peu » et lorgner du côté de Montréal.
Surtout que le line-up s’est construit autour du trio We Are Wolves, dont le dernier passage au Show date de quatre ans. « Ça faisait du sens, le timing était bon », notamment avec l’annonce de la sortie d’un album en février, avance Anthony. Le groupe avait aussi fait sensation lors de son passage au SPOT l’été dernier, ajoute le jeune homme.
Il y aussi que le bassin de groupes locaux « reste relativement limité » et que beaucoup ont déjà participé à l’événement, constate Jean-Étienne Collin Marcoux, cofondateur du Pantoum et consultant pour le Show de la Rentrée.
Un délai de deux ans, voire de deux ans et demi est nécessaire après chaque passage d’un band pour éviter la redondance, signale Anthony Fournier, qui évalue à une cinquantaine le nombre de groupes invités lors de cette période.
D’où la nécessité de trouver chaque fois de nouveaux artistes, « ce qui n’est pas toujours facile parce que certains manquent d’expérience ou leur musique n’est pas cohérente avec la direction choisie », conclut Jean-Étienne, qui évolue également dans les X-Ray Zebras et dans De la Reine.
Ambiance post-Noël
Dévoilée en même temps que la programmation, le 6 janvier dernier, l’affiche du Show de la Rentrée d’hiver donne peu indices sur l’ambiance qui règnera au Grand Salon le 20 janvier. Du bleu, des paillettes, certes, mais quoi d’autre ?
Jean-Étienne Collin-Marcoux, parle d’une « ambiance hivernale festive », voire d’un « show de boules » avec designs sphériques, boules de lumières de Noël suspendues et projections sur une sphère, sans toutefois confirmer. À une semaine de l’évènement, bien des choses peuvent encore bouger.
Le Show de la Rentrée d’hiver aura lieu le 20 janvier dès 21h au Grand Salon du pavillon Desjardins-Pollack. Entrée gratuite.