À la suite du succès de son premier album In Flames, paru en mars dernier, Kandle s’arrête enfin à Québec le 4 décembre prochain au Cercle. Malgré sa musique qui s’inspire d’un style folk rock un peu sombre à travers ses clips et ses chansons, la jeune femme originaire de Vancouver est enjouée et pleine de vie.
Après avoir vécu six mois à Toronto pour sauver son groupe The Blue Violets formé avec sa sœur, Kandle Osborne retourne à Vancouver et crée son EP. Ne sachant pas à qui le vendre, elle suit les conseils de son guitariste Sam Goldberg et déménage à Montréal pour lancer sa carrière. « La scène musicale montréalaise est très petite et les artistes se soutiennent les uns les autres », raconte Kandle.
Dans la métropole, elle travaille avec Béatrice Martin (Cœur de Pirate) qui lui explique qu’une carrière est presque une question de chance. « Tu ne sais jamais qui va arriver et t’aider, donc il faut simplement que tu continues à faire ce que tu fais et espérer le meilleur », lui conseille Cœur de Pirate. Quant à Sam Roberts avec qui elle a également collaboré, il lui confie qu’il faut « rester fidèle à soi-même. Avant que quelqu’un arrive et essaie de te changer, rappelle-toi pourquoi tu as commencé à faire ça ». Des conseils que la jeune femme de 24 ans suit encore aujourd’hui.
Cette année, Kandle a enchaîné les salles de spectacles partout en Amérique du Nord et en Europe. La Canadienne avoue adorer partir en tournée. Étant la fille de Neil Osborne, guitariste et chanteur du groupe de rock canadien 54-40, elle a passé une partie de son enfance sur la route.
Depuis la sortie de son EP en 2011, la Britanno-Colombienne a été de plusieurs festivals, dont Osheaga, le Festival d’été de Québec et Pop Montréal. « Les festivals sont plus stressants, tu n’as pas toujours de bonnes conditions, mais ils sont vraiment amusants. Tu peux voir d’autres groupes que tu aimes ou ceux de tes amis, c’est souvent une énorme fête », explique la chanteuse. Toutefois, c’est en intérieur qu’elle se sent le plus en confiance : « C’est plus agréable être trop préparée pour un spectacle, avoir un meilleur contrôle et donner toute l’attention nécessaire à ses admirateurs », continue Kandle.
Comme c’est le cas pour les artistes émergents, il lui est difficile de vendre ses albums. La Canadienne constate même en riant qu’elle ne fait pas d’argent sur les ventes. En parlant du téléchargement gratuit de ses chansons, elle est catégorique : « Je veux juste être entendue par le plus de personnes possible et si c’est le seul moyen de l’être, autant que les gens les volent ».
La tournée de Kandle se dirige de plus en plus à l’extérieur du Québec, car il est plus facile de vendre ses albums en tournée. « Actuellement, parce qu’on vient du Québec, c’est l’endroit où on vend le plus. C’est très difficile avoir de l’attention lorsqu’on sort de notre ville, détaille l’artiste. C’est pourquoi on souhaite aller dans les autres provinces et les autres pays », conclut-elle. Si le voisin américain est une option plus souhaitable pour la tournée, c’est un lieu plus difficile d’accès financièrement.
La chanteuse s’entoure de personnes de confiance non seulement pour ses collaborations, mais également pour ses vidéoclips. Ceux pour les chansons Demon et Not Up to Me sont très poussés sur le plan esthétique et en disent énormément sur son histoire. « J’ai été très chanceuse de travailler avec des personnes qui me connaissent bien. Pour Not Up to Me, la réalisatrice savait la réelle histoire derrière la chanson et a voulu recréer le puissant lien entre deux amies proches et ce qui pouvait arriver lorsqu’une d’entre elle était dépressive ». Son autre vidéo pour la chanson Demon montre l’artiste traîner son cercueil et enterrer son propre corps.
Un autre album ? Pas pour tout de suite, confesse-t-elle. Cependant, le 4 décembre prochain au Cercle, peut-être nous fera-t-elle entendre une nouvelle chanson.