Le film ethnographique célébré une 13e fois au FIFEQ

Le coup d’envoi de la 13e édition du Festival international du film ethnographique du Québec (FIFEQ) sera donné le 17 mars au Studio P. Au programme : de la musique, des discussions et des projections pour célébrer ce festival où on rend hommage à la diversité culturelle.

L’idée derrière cette soirée d’ouverture est d’accrocher les gens et de les intéresser au cinéma ethnographique, précise Alex Rutigliano, membre du comité organisateur. Le FIFEQ est l’occasion de faire découvrir à un large public la discipline de l’anthropologie culturelle par le visuel en accordant l’art cinématographique avec la profondeur d’une étude scientifique.

Ces films ne sont pas seulement des reportages, « ils ont une approche emphatique propre aux sciences humaines », relève l’étudiant en anthropologie. Dans le monde académique, regrette-il, le médium visuel n’est pas assez mis de l’avant. « Les films m’apprennent des choses que je ne retiens pas dans les textes. »

Une véritable institution

Avec ses 13 ans d’existence, le festival est devenu une vraie institution à l’Université Laval, comme il l’est également à McGill, Concordia et l’UdeM, autres universités organisatrices. Plus de 230 films ont été envoyés à Montréal cette année par des étudiants, des anthropologues et d’autres réalisateurs du Québec et d’ailleurs pour être diffusés au FIFEQ.

« La sélection n’a pas été facile », assure Alex. Les comités de Québec et de Montréal travaillent en coordination pour choisir la programmation. Tant l’esthétique, la cohérence du montage et le fond sont pris en considération.

L’aspect international du festival ne doit pas être omis. « Il n’est pas plus important que les films proviennent de l’extérieur que le message qui y soit ait une portée universelle », note-il.  Sans qu’il n’y ait de thèmes précis imposés, les femmes, l’art et les droits de l’homme sont les dénominateurs communs de la sélection des 15 films présentés à Québec du 18 au 20 mars.

Par-dessus tout, avec l’organisation de cette soirée de lancement, Alex espère qu’une réelle ambiance s’installe et que le FIFEQ soit pour les gens de Québec plus que de simples séances de visionnement de films.

Promouvoir le festival autrement

Le membre du comité organisateur admet ne pas s’être limité à l’aspect visuel pour faire la promotion du festival. En plus des traditionnels entretiens radiophoniques et publications sur les réseaux sociaux, ce sont les certaines activités de financement qui donnent au festival un petit quelque chose de particulier. À la mi-février, une friperie festive tenue au pavillon Desjardins a attiré l’attention sur le FIFEQ.

La collaboration avec le Festival du Film Étudiant (FFEQ) et le Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL) a probablement aussi donné un coup de main. Pour mieux comprendre cette collaboration, Alex explique que les trois festivals « se soutiennent et organisent des évènements ensemble, parce qu’on croit tous aux festivals des uns et des autres ». Un film du FFEQ sera d’ailleurs présenté au FIFEQ, toujours dans l’optique de soutenir les autres festivals et élargir son propre public.

La soirée d’ouverture aura lieu le 17 mars au Studio P (280, rue Saint-Joseph Est). Le festival se poursuivra du 18 au 20 mars au Tamtam Café (421, boulevard Langelier) et à la salle Multi de Méduse (541, rue De Saint-Vallier Est). La programmation ici.

https://www.facebook.com/fifequl/

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