Des films à voir (chez soi) en attendant que le monde cesse de tourner carré

La quarantaine, c’est rough. En tout cas, moi, je trouve ça difficile. Je suis habituée de vivre à mille kilomètres à l’heure, à faire plusieurs choses à la fois, à passer 14 heures en dehors de chez moi, parce que l’école, parce que les cafés, parce que les spectacles, parce que les soupers chez des ami.es. Je sais que j’ai encore mes cours à terminer, le journal, mais ce n’est pas assez. Donc en ce moment, j’ai la chienne, j’ai la fucking chienne. C’est un problème de privilégié, je le sais. Mais je sais aussi que je ne suis pas la seule qui commence à stresser, qui a peur de manquer. Manquer d’argent, parce que plus difficile de travailler, manquer de stimulations, parce qu’habitué.es d’en avoir sans cesse, manquer d’humains, parce que sans eux, ça ne vaut pas la peine, mais rester chez soi quand même et ne pas trop en voir, parce qu’ils en valent justement la peine. Et prendre le temps, pour une fois qu’on en a. Du temps à investir dans ce qui prend du temps.  

Par Emmy Lapointe, cheffe de pupitre aux arts

Alors voici quelques films et documentaires pour adoucir la quarantaine et laisser notre cerveau en marche. Des trésors plus ou moins bien gardés. D’autres listes de ce genre à venir. (N’oubliez pas de prendre un peu l’air.)

Netflix and chill tout.e seul.e
Citizen Kane – Orsen Welles – 1941
The Ballad of the high noon – Fred Zonnemann – 1952
Fifth element – Luc Besson – 1997
Boys N the hood – John Singleton – 1991
Pulp fiction – Quentin Tarentino – 1994
Seven – David Fincher – 1995
Disobedience – Sebastián Lelio – 2017

Youtube quand c’est trop vieux
The Grapes of Wrath – John Ford – 1940
The Great Dictator – Charlie Chaplin – 1940
Animal farm – John Halas, Joy Batchelor – 1954
Nuit et brouillard – Alain Resnais – 1955

Tou.tv extra, plus edgy que Netflix
Blue velvet – David Lynch – 1986
Annie Hall – Woody Allen – 1978
Florida project – Sean Baker – 2017
Call me by your name – Luca Guaganino – 2017
The elephant song – Charles Binamé – 2014
Gabrielle – Louise Archambault – 2013
The disaster artist – James Franco – 2017
Lady Bird – Greta Gerwig – 2017
La Communauté – Thomas Vinterberg – 2017

Le meilleur pour la fin : L’ONF et ses documentaires
Le Confort et l’indifférence – Denys Arcand – 1981
Les Enfants du Refus global – Manon Barbeau – 1998
Le Profil Amina – Sophie Deraspe – 2015
La Vie heureuse de Léopold Z – Gilles Carle – 1965
Le Peuple invisible – Richard Desjardins, Robert Monderie – 2007
Deux Épisodes dans la vie d’Hubert Aquin – Jacques Godbout – 1979
Anne Hébert – Jacques Godbout – 2000
Si le temps le permet – Elisapie Isaac – 2003
Pour la suite du monde – Michel Brault et Pierre Perrault – 1962
L’Acadie, L’Acadie – Michel Brault – 1970
Claude Gauvreau, poète – Jean-Claude Labrecque – 1974
Marie Uguay – Jean-Claude Labrecque – 1982
La Nuit de la poésie 1970 – Jean-Claude Labrecque – 1970
La Nuit de la poésie 1980 – Jean-Claude Labrecque – 1980
Jeux de la XXI Olympiade – Jean-Claude Labrecque – 1977
La Bête lumineuse – Pierre Perrault – 1982
Objectif : Expo 67 – William Brind – 1967
Kanehsatake, 270 ans de résistance – Alanis Obomsawin – 1993
Pauline Julien, intime et politique – Pascale Ferland – 2018

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