La pièce Fire lake, ville minière, 1986, présentée depuis le 8 novembre au Théâtre Périscope, se déroule il y a 30 ans, année du décollage de la navette Challenger. Mettant en scène cinq protagonistes, la pièce de Maxime Allen exprime les diverses frustrations, mais aussi l’amour qui règne autour d’eux.
La pièce fait un parallèle entre l’explosion de la navette Challenger, 73 secondes seulement après son décollage, et la vie des personnages. Ceux-ci sont les derniers habitants d’une ville minière désertée à la suite de l’effondrement de la mine, 11 ans plus tôt.
Suivant le rythme des mois, la pièce, mise en scène par Lorraine Côté, se déroule dans un décor simple, mais efficace. On arrive bien à s’imaginer les différents endroits où gravitent les attachants personnages.
« La vraie vie »
L’histoire met en vedette des personnages simples, mais chaleureux. Au travers les disputes, l’amour et l’intimité, on y voit un reflet bien défini de la réalité.
Sans artifices et faux-semblant, les acteurs réussissent à donner quelques frissons aux spectateurs. Les effets sonores, mélangés à la franchise des dialogues et à l’intensité à laquelle ils sont prononcés, rendent la pièce très intense par moments. Le silence de la salle est parfois parsemé de rires francs, provoqués par les répliques sèches et véridiques de la grand-mère (Paule Savard).
La pièce offre des dialogues souvent enflammés où l’humour, l’intimité et même un peu de violence sont présentés. Au fil de la pièce, les protagonistes s’ouvrent au public et partagent des parcelles parfois très personnelles de leur histoire.
À un moment, on se retrouve dans la chambre à coucher de Jessica (Marie-Pier Lagacé). Celle-ci est en compagnie de Joseph (Vincent Nolin-Bouchard) et les deux protagonistes sont sur le point de vivre leur première fois ensemble. Au travers des gestes malhabiles, les deux tourtereaux se découvrent intimement, avant que la grand-mère interrompe les jeunes amoureux. La scène provoque l’étonnement dans la salle, tellement elle est jouée de façon naturelle.
L’histoire semble toutefois floue par moments, ce qui risque de provoquer un peu de confusion chez les spectateurs. Quelques longueurs sont également présentes dans certaines scènes et dialogues, mais sans être pour autant dérangeantes.
D’une durée de près de deux heures, le spectacle s’est terminé par des applaudissements sentis du public et même par une ovation de certains.
La pièce Fire Lake, ville minière, 1986 est présentée jusqu’au 3 décembre au Théâtre Périscope.