Flore Laurentienne : quand le fleuve monte sur scène

Ce dernier vendredi de pleine lune, au Grand Théâtre de Québec, se produisait Flore Laurentienne AKA Mathieu David Gagnon, accompagné de ses musicien.ne.s. Un spectacle monumental, qui a laissé le public bouche bée et sur sa soif après une heure et demie de prestation.

Par Sabrina Boulanger, journaliste multimédia

 

Peut-être étais-je particulièrement dans le besoin de me laisser bercer par une musique après un hiver de silence, mais la prestation qu’a offerte Flore Laurentienne m’a absolument émue. On nous a accueilli.e.s avec une première pièce énorme qui faisait frissonner, et on nous a présenté quelques morceaux qui se trouveront sur un prochain album qui sortira à l’automne. Les musicien.ne.s ne sont pas toustes à l’œuvre en tout temps; parfois, ce n’est que clavier-synthé-orgue-percu et les cordes se taisent. Dans leur silence, il est beau de voir les violoncellistes et violonistes observer leurs pairs, sourire aux lèvres, dans le même état d’admiration que le public. Ils passent de performeur.euse.s à spectateur.trice.s sur scène. Parlant de public : cette musique rassemble dans une même foule des têtes blanches autant que des jeunes de la mi-vingtaine, comme quoi il n’y a pas d’âge pour apprécier ce style néoclassique.

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas : 

Flore Laurentienne, c’est une musique qui prend assise sur une solide base classique où s’invite une touche funk-plaisir-génie. C’est un instrumental organique qui plonge dans un état contemplatif, c’est une ode à la nature à la fois douce et puissante. 

Pour ceux et celles qui connaissent :

Comme à son habitude, Flore Laurentienne appelle la larme à l’œil lorsqu’il convoque le fleuve lui-même sur scène tandis que les violons et les violoncelles, l’orgue et les synthétiseurs vibrent en canon. C’est du grandiose qu’on nous présente, du grandiose et du sensible, à l’image des paysages qui nous entourent. 

Mathieu David Gagnon donne parole aux forces muettes : il fait chanter la flore laurentienne et nous transporte dans un écosystème sonore comme peu savent le faire. Chapeau à cet artiste d’une sensibilité inouïe et aux musicien.ne.s qui prêtent leurs instruments au jeu.

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