Lors de la 15ème édition du Festival de Musique Émergente (FME) en Abitibi-Témiscamingue, plus de 70 artistes ont performé un peu partout à Rouyn-Noranda. Dans le lot, une quarantaine d’artistes québécois et une dizaine d’artistes internationaux avaient la chance de jouer sur les scènes du festival.
Pour comprendre son impact sur les artistes d’ici, voici donc l’opinion de trois projets musicaux en pleine croissance qui prenaient part à l’édition 2017.
Pour Mat Vézio, artiste de Montréal qui vient tout juste de sortir son premier album, le fait d’être invité au FME est un véritable privilège. « Il n’y a pas de meilleure carte de visite que le FME. Moi, ça fait 10 ans de suite que je fais le FME en jouant pour d’autres groupes et c’est vraiment un privilège de jouer ici parce que j’ai l’impression que c’est un des plus beaux festivals au Canada. Non seulement l’industrie musicale est présente en très grand nombre, mais il y a des artistes et des médias internationaux de renom qui sont ici », raconte le musicien.
De son côté, Geoffroy, ancien candidat de la Voix et jeune artiste qui a connu une année charnière avec la parution de son album Coastline, croit effectivement que c’est un « showcase ». À sa première participation au FME, il constate que, contrairement à plusieurs autres endroits, l’accueil n’est pas froid du tout. « Le festival souhaite vraiment que ses artistes soient placés dans des belles conditions, il y a une belle « vibe » et je ne sens pas de pression supplémentaire d’être ici », assure le jeune chanteur.
David Bugold, lui, leader de la formation FUUDGE, rappelle à quel point c’est une tape sur l’épaule pour un groupe d’être invité. « Tu veux être associé au FME et tu veux montrer que t’es assez « hot » pour te rendre au FME. Pour nous, c’est une petite consécration de venir ici. On a l’impression de gravir les échelons. D’être associé à un festival qui amène des artistes qu’on respecte beaucoup, ça nous donne une méchante tape dans le dos », rajoute le musicien.
Au fil des discussions avec les membres des médias, de l’organisation et de l’industrie musicale, le constat ne fait que se confirmer : le FME a un rôle important à jouer sur la scène musicale québécoise. Comme le mentionne Mat Vézio en terminant l’entrevue, « il y a tellement de médias qui sont morts ou qui sont sur le point de mourir que le FME devient important parce qu’il permet malgré tout à plein d’artistes d’avoir une vitrine au Québec ».
Une « grande réussite »
Selon les chiffres officiels, 37 000 festivaliers ont assisté à la 15ème édition du FME en Abitibi-Témiscamingue pendant la fin de semaine de la fête du Travail. C’est ce que l’organisation du festival a confirmé aux médias en qualifiant l’édition d’une « grande réussite ».
Pour cette édition anniversaire, l’organisation avait décidé de monter une magnifique scène sur le lac Kiwanis pour présenter le spectacle Desjardins, on l’aime-tu!. Au final, près de 12 000 personnes auront pu voir les Safia Nolin, Klô Pelgag, Fred Fortin, Philippe B, Bernard Adamus et autres chanter les grandes chansons de Richard Desjardins avant que l’homme lui-même ne prenne le micro pour émouvoir les festivaliers réunis. Un moment touchant qui restera gravé longtemps dans l’histoire abitibienne.