Cyril Schreiber
Dès le départ, le but était clair : que le public ait du plaisir. Et celui-ci en a eu, ainsi que des émotions, tout au long de l’excellent spectacle J’écoute la radio de Daniel Lavoie dans une salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre bien remplie. Solidement accompagné par Marc Vallée, Andréanne Alain, Mario Légaré et José Major, le chanteur franco-manitobain a revisité son vaste répertoire à la sauce folk, voire rock par moments : en effet, c’est en s’accompagnant à la guitare que Lavoie reprend, notamment, Jours de plaine, Où la route mène et La danse du smatte. Et la nouvelle formule, aussi surprenante soit-elle, fonctionne à merveille. Lavoie n’a pas non plus délaissé son piano fétiche, y allant de quelques moments émouvants de tendresse : J’ai quitté mon île, Qui sait, Je voudrais voir New York (puissant) ou encore, lors d’un des nombreux rappels, une délicate version de Boule qui roule, où il était uniquement accompagné de Légaré à la contrebasse et de Vallée au saxophone.
Pour ce spectacle tiré de son 22e album, presque que des tubes, mais aussi des titres moins connus qui se sont parfaitement incorporés au reste, preuve que Daniel Lavoie, dont la puissance vocale ne faiblit pas avec les années, a écrit des chansons indémodables qui peuvent renaître sans jamais perdre leur force, comme ce fut le cas ici. Même les deux extraits de Notre-Dame de Paris (Tu vas me détruire et Belle) n’ont pas fait tache dans ce spectacle qui, s’il souffrait parfois d’un léger manque de synchronisme entre ses musiciens, restera dans les mémoires comme l’apogée d’un grand chanteur qui chante, tout simplement, de grandes chansons.
Sophie Beaudet
En première partie très courte, Sophie Beaudet est venu fredonner quelques titres de son premier album Garçonne paru en février dernier, dont le single À quoi tu penses ? et Dans les bras de Léa, écrite par la tête d’affiche de ce jeudi soir. Accompagnée par son frère Jean-François à la guitare, Beaudet est apparu tantôt décontractée et assumée sur scène, tantôt propre sur elle et gentillette dans ses chansons. Sa pop radiophonique n’a rien de révolutionnaire mais sa personnalité semble attachante. La seconde influencera-t-elle la première à moyen terme ? Histoire à suivre…