Photo : danika valade

Hôtel de Glace : Une 2e place pour la suite de Déborah Nadeau-Roulin

Pour une onzième année consécutive, le Concours d’architecture éphémère a permis à trois équipes d’étudiants de réaliser leurs projets les plus fous. Cette année, le Refuge aux castors, de Déborah Nadeau-Roulin de l’Université Laval a remporté la deuxième place. 

Ce Refuge aux castors, luxueuse suite de l’Hôtel de Glace de Québec, arbore des tiges de bois de part et d’autre du lit bordé de (fausses) fourrures. Des feuillages creusés dans les parois font office de papier peint. Deux castors surveillent la pièce et de petits troncs détaillés permettent de s’y asseoir.

Son choix s’est porté sur le petit rongeur, car il est assez emblématique et convenait au contexte touristique. « Avec le thème des rivières, ça m’est venu comme un goût de faire un lieu dans l’imaginaire. C’est un peu comme du bonbon pour nous », souligne Déborah. De plus, créer un espace reclus et imaginaire était intéressant pour la jeune architecte.

Photo : Danika Valade
Photo : Danika Valade

Une belle vitrine

L’étudiante a pu faire confiance au professionnalisme des sculpteurs qui ont su adapter les idées à la matière assez complexe. « C’est sûr que concevoir des projets avec de la neige et de la glace n’est pas habituel pour nous, en architecture. C’est certain qu’il y a des choses moins réalisables dans nos propositions », se rappelle-t-elle. En effet, certains détails de son projet initial ont dû être ajustés, comme l’orientation des tiges qui ont été placées en angle pour avoir une meilleure fixation, explique-t-elle.

La jeune femme souligne aussi l’opportunité de voir l’un de ses projets se réaliser et la visibilité ainsi offerte. « Le concours de l’Hôtel de Glace est toujours un grand évènement à l’École d’architecture […] Quand on fait de la création, de sentir son projet reconnu, c’est un peu la meilleure paie qui soit », assure l’étudiante à la maîtrise.

Sur une base volontaire, l’étudiante a mis une dizaine de jours pour réaliser son projet. « J’avais une idée spontanée dans un cours et je me suis dit que j’allais commencer ça dès le soir, puis j’ai continué à la place de faire mes devoirs », s’amuse-t-elle à raconter.

Une chance pour les audacieux

Ce concours est ouvert à tous, peu importe le cheminement académique ou le domaine, assure le président du concours Philippe Lupien. Il concède d’ailleurs que « les étudiants en architecture vont davantage vouloir faire vivre une expérience liée à la lumière, à la matière que ceux en sculpture qui vont proposer des choses plus lyriques ».

Les critères de sélection sont avant tout l’originalité, le respect du thème et l’aspect audacieux des propositions. Les projets trop noirs ou trop modernes ne sont pas forcément retenus puisque l’endroit se prête à la fête, avoue le directeur artistique de l’événement, Pierre L’Heureux.

C’est le projet Courant Céleste de l’Université McGill qui a remporté l’édition 2016 du concours. L’équipe a su séduire le jury dans son concept, mais la réalisation de la suite a été quelque peu revue. « Ce qui devait être un ciel s’est retrouvé être un plancher ! », explique M. L’Heureux, car cela risquait de trop fondre avec les températures de mars. Aussi, les dénivelés de spirale s’étendent seulement au trois quarts du haut de la chambre. « C’est aussi à ça que ça sert faire des projets. C’est viser l’impossible et les réaliser », s’enthousiasme le directeur artistique.

Un Hôtel un peu beige

L’agente aux communications de l’Hôtel de Glace, Stéphanie Legros, indique que malgré les hautes températures de cette année, l’Hôtel a ouvert à la date prévue, le 4 janvier. La réalisation s’est donc faite en trois semaines et demie au lieu de six.

Sur place, Impact Campus a constaté que les murs de glace n’étincelaient pas tout à fait de blanc, mais teintaient de beige. La raison en est qu’à cause des hautes températures des derniers temps, l’Hôtel ne pouvait pas souffler assez de neige. Les concepteurs ont donc dû établir un partenariat avec le site de la Forêt Montmorency où un peu d’eau provenant d’un lac a été pompée. C’est ce qui donne cet aspect, indique Mme Legros.

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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