Discussion autour d’un thé avec Julien Sagot, percussionniste de Karkwa et auteur-compositeur-interprète ayant fait paraître son premier album solo, Piano mal, le 31 janvier dernier.

La chance du musicien

Discussion autour d’un thé avec Julien Sagot, percussionniste de Karkwa et auteur-compositeur-interprète ayant fait paraître son premier album solo, Piano mal, le 31 janvier dernier.

Justine Pomerleau Turcotte

 La pause de la formation Karkwa a été l’élément déclencheur pour l’inciter à voler de ses propres ailes. Au sujet des rumeurs de séparation : « Dans mes premières entrevues, des fois je parlais de Karkwa au passé, parce que j’essayais de me construire à travers mon album et d’aller de l’avant avec mon disque ». Que les inconditionnels du groupe se rassurent

: « Quand on aura le goût de faire un disque ensemble, on va se rappeler, pis ça va être super le fun ! ».

Sagot, qui veut « toujours faire de la musique, toujours faire des disques », affirme simplement, à  propos du métier de musicien : « On est chanceux ». Entouré d’une équipe de rêve (Leif Vollebekk aux arrangements et Simon Angell, collaborateur de Patrick Watson, à la réalisation), le musicien a pu laisser libre cours à son audace. Évidemment, la visibilité offerte par Karkwa a permis de faire un album plus expérimental, fidèle à ses ambitions artistiques.

Ses influences, variées, vont de l’art conceptuel à Philippe Katerine (surtout ses premiers albums) en passant par le surréalisme d’André Breton et de Boris Vian. Il est également amateur de jazz, de blues et des musiques de Connan Mockasin et de Marvin Pontiac.

La guitare et le piano sont, par ailleurs, ses instruments de prédilection au moment de composer. Ce dernier, dont il parle avec passion, est « un orchestre en soi. C’est la plus belle machine de course ». En studio, il enregistre d’abord le squelette du morceau, avec ces instruments harmoniques et la voix. Puis, il allonge certains passages instrumentaux et ajoute instruments et effets sonores, pour « ouvrir » les chansons. En fonctionnant ainsi par addition, rien n’est superflu; donner de l’oxygène à la musique et au texte est une priorité.

Quoi ? Piano mal
Qui ? Julien Sagot
Où ? Théâtre Petit Champlain
Quand ? Jeudi 3 mai

Crédit photo : Benjamin Jébrak

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