Deuxième saison au Cabaret du Capitole pour Dance into the light, hommage à Phil Collins par Martin Levac.
Cyril Schreiber
Bien entouré par de solides musiciens, le Québécois n’imite pas, il est Phil Collins : même physique, même voix (travaillée), même langue anglaise mâtinée de français, même gestuelle, même énergie scénique – bien que cette réincarnation soit sans doute supérieure à l’original sur ce point. Dans un show à l’américaine qui finira certainement à Las Vegas (on lui souhaite), Martin Levac puise dans une source intarissable de succès tirés de la carrière solo de Collins, des dansants You can’t hurry love ou Two hearts aux atmosphériques Another day in paradise et In the air tonight – deux moments forts du spectacle.
Mais derrière cette apparence spectaculaire et flamboyante se cachent quelques failles, notamment au niveau de la mise en scène : outre la trop longue introduction sur Hand in hand, le duo de batteries fut un peu long bien que spectaculaire, et le faux entracte est arrivé bien trop tard dans la soirée. Par ailleurs, les arrangements de certains titres, s’ils sont peut-être fidèles au son des originaux, font mal vieillir ceux-ci (les synthétiseurs ne pardonnent pas). Quant à Levac, son jeu récurrent avec le public, qui constitue à lui faire répéter des sons pathétiques, finit par agacer, car trop long et n’apportant rien d’intelligent à l’ensemble de l’édifice.
Feu roulant divertissant mais abrutissant, Dance into the light est l’archétype parfait du spectacle d’été en résidence qui plaira tant aux fans qu’à un large public estival. Attention toutefois de ne pas tomber dans l’aveuglement et le fanatisme unilatéral : s’il n’y a pas erreur sur la marchandise, il faut tout de même veiller à la juste quantité et qualité du produit offert.
Quoi ? Dance into the light (hommage à Phil Collins)
Où ? Cabaret du Capitole
Quand ? Jusqu’au 2 septembre