L’automne des Treize : Entre bouillonnement et constance

Le lancement de la saison automnale des Treize a eu lieu le 10 septembre dernier au bar Le Sacrilège. C’est dans une ambiance chaleureuse qu’ont été présentées les deux pièces à l’honneur : Mine bleue et La société des loisirs.

Mine Bleue sera présentée du 22 au 25 octobre au Théâtre de Poche dans une mise en scène de Natalie Fontalvo et Geneviève Lacroix du collectif Ressacs.

Pièce en chantier

Plutôt mystérieuse, assez ludique et loin d’être classique, « Mine Bleue aura comme langage commun la littérature québécoise », affirme Éric Robitaille, président de la troupe. Les comédiens s’inspireront de pièces choisies qu’ils transposeront sur scène. « On peut s’attendre à une pièce variée dans laquelle il y aura beaucoup de mouvements », poursuit-il.

Le jeu est d’ailleurs l’élément central de la pièce, les metteures en scène s’étant inspirées de la pensée de Jerzy Grotowsky – metteur en scène et pédagogue polonais – pour monter le tout. À la fin de la représentation, le public sera invité à faire part de ses impressions sur la pièce dans le but de les intégrer au projet final qui sera présenté une saison prochaine. On peut donc parler d’une pièce-chantier qui sort des sentiers battus.

Bombe à trois

La seconde pièce, La société des loisirs, est un projet d’Alexandre Bellemare qui se jouera du 2 au 6 décembre au Théâtre de Poche. Écrite par François Archambault et mise en scène par Maureen Roberge, La société des loisirs présente un couple trentenaire invitant un ami à souper dans le but de rompre avec lui. Toutefois, ce dernier s’accompagnera d’une jeune femme dans la vingtaine qui chamboulera leurs plans. L’univers aseptisé des amoureux sera alors mis à mal par leurs insatisfactions trop longtemps refoulées. Ce sera une première expérience de mise en scène pour Maureen Roberge, ancienne étudiante en théâtre de l’Université Laval.

Consolider et innover

Pour la 66ème année d’existence de la troupe, son président a insisté sur le mandat de consolidation. Le but sera de garder une stabilité au sein de l’administration, histoire de faciliter et d’encourager les dépôts de projets. Tout ça parce que « quand on bout trop, on finit par perdre de notre eau», illustre le jeune homme.

La troupe souhaite plutôt s’inspirer du passé et des bases déjà établies pour construire le présent. Éric Robitaille précise aussi que ceux qui souhaitent présenter un projet trouveront tout le soutien nécessaire à sa réalisation chez les Treize. Bien sûr, l’essence effervescente de la troupe ne sera pas perdue : elle laisse toujours une grande liberté artistique à tous ceux qui présentent des nouvelles idées et garde son rôle de diffuseur et de tremplin théâtral, conclut-il.

Mentionnons au passage le nouveau site web des Treize qui sera lancé au courant de cette semaine. Conçu par WebDev Integration, il sera plus fonctionnel et moins vieillot que le précédent.

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