La cérémonie des Oscars se tiendra ce dimanche et encore une fois le cinéma québécois sera fièrement représenté. Le film Rebelle du cinéaste Kim Nguyen est en compétition dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Bravo! Un autre film qui traite d'un autre coin de terre que le nôtre. En 2011, idem pour Incendies de Denis Villeneuve.

Le cinéma québécois est ouvert sur l’ailleurs!

La cérémonie des Oscars se tiendra ce dimanche et encore une fois le cinéma québécois sera fièrement représenté. Le film Rebelle du cinéaste Kim Nguyen est en compétition dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Bravo! Un autre film qui traite d’un autre coin de terre que le nôtre. En 2011, idem pour Incendies de Denis Villeneuve.

Si d’entrée de jeu je fais ce constat, c’est que j’ai lu dernièrement un commentaire d’un québécois qui s’offusquait du fait que de plus en plus de nos cinéastes traitent dans leurs films de l’ailleurs, au lieu de dépeindre le Québec et notre histoire. Qui plus est, ce sont ces oeuvres qui attirent l’attention et la faveur des jurys des principaux festivals de cinéma de la planète. Pourquoi, se demandait-il ! Alors, alors ! Ouverture sur le monde? Fin du nombrilisme du moi québécois? Mondialisation de notre inspiration créatrice? Toutes ces réponses seraient-elles valables?

N’oublions pas tout de même qu’en 2012, Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau, a aussi été retenu aux Oscars et que l’action de ce film se passe bel et bien au Québec. Quoique que le sujet du film a pour objet la difficile intégration d’un Algérien dans une école primaire de Montréal avec, en toile de fond, les fameux accommodements raisonnables.

L’imaginaire de certains de nos nouveaux réalisateurs est en mode ouverture. En fait, l’inspiration et le génie tout court n’ont pas de frontières. Notre cinéma des années 60 et 70 avait l’objectif radicalement tourné sur nous, sur notre «québécitude». De grandes oeuvres ont ainsi vu le jour, portées par de grands cinéastes. Maintenant, un regard est posé sur l’ailleurs. Le cinéma québécois s’universalise et nous questionne face au monde dans lequel nous vivons. C’est tout à notre honneur!

Yvan Giguère, Saguenay

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