Le 24 juillet a eu lieu le lancement de la treizième édition du Festival d’Opéra de Québec, festival qui s’étendra jusqu’au 4 août. Entre spectacles dans des salles partenaires (Périscope, Bordée, Grand Théâtre) et activités gratuites réparties dans la ville, la programmation se veut accessible et répandue.
Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme
C’est donc à midi, entre les pavillons De Koninck et Bonenfant, au cœur même du campus de l’Université Laval que s’est tenue la première opérette en plein air. Les spectateur.tices sont venus équipé.es, les chaises de camping se sont rapidement déployées autour du charmant castelet. Malgré le peu de publicité, on dénombre une bonne centaine de personnes ; étudiant.es, retraité.es, professeur.es et vacancier.ères étaient au rendez-vous pour admirer, et surtout, écouter, Le baiser à la porte. Cette opérette en un acte de Charles Lecocq est drôle, rafraîchissante, en bref, à l’ambiance légère et tout à fait estivale. Mathilde Duval-Laplante et Dominic Veilleux transmettent avec bonne humeur la gentille querelle d’un couple de jeunes mariés. Sa durée de 30 minutes est parfaite pour attirer les passant.es, amateur.rices ou initié.es, et leur permettre de bronzer un peu sur la pelouse, de fermer les yeux un instant et de se laisser transporter, bercé.es par des airs joyeux et innocents, loin du travail ou des études. Soulignons également les belles prestations de Emmanuel Garrau et Marie-Philippe Bois, étudiant.es à la faculté de musique de l’Université, qui ont ouvert le bal avec leurs préludes musicaux, accompagnés de Bruce Gaulin au piano.
Il faut ensuite attendre 17h pour que la brigade opéra prenne le relais avec La grande tante, une œuvre de Jules Massenet. Cette fois-ci d’une durée plus longue de 50 minutes et sans passages parlés, il s’agit d’une bonne introduction au style plus courant d’opéra que nous retrouvons au Grand Théâtre.
L’initiative du festival est bel et bien de diffuser la culture de l’opéra et de la rendre accessible. Nul besoin d’être un esthète, un.e mélomane aguerri.e ou un.e riche bourgeois.e pour apprécier ces pièces chantées par des artistes talentueux, il suffit juste de tendre l’oreille et de se prêter au jeu. Alors, n’hésitez pas à investir les différents lieux du circuit (Ursulines, Séminaire, Conservatoire de musique, Kiosque Edwin-Bélanger et Maison de l’Opéra) pour redécouvrir vos rues et vos quartiers en musique.