Isabelle Forest a voulu, au sein de cette oeuvre romanesque qu’est Les Laboureurs du ciel, transmettre ses rêves les plus nobles, lesquels nous sont présentés de façon à ce que chacun des lecteurs puisse y trouver son inspiration.
Nous avons ici le quatrième roman de la Montréalaise. L’auteure est aussi poète; c’est un point qui ne nous laissera pas choir, puisque cet atout est perceptible tout au long de notre lecture. Sa délicate mais profonde littérature apaisera les coeurs les plus démunis.
Elle saura “tisser” votre intérêt avec un petit fil, et bercera l’éternel enfant qui sommeille en vous. Les Laboureurs du ciel vous semblera peut-être, au premier abord, un conte de fées. Toutefois, détrompez-vous! C’est la cruauté, la sexualité et la vérité du monde qui nous sont racontées ici, sur un plateau d’argent. Le tout peut vous faire éprouver une certaine répulsion par moments tant l’exhaustivité de l’écrit est, en soi, poignante.
Par ricochet, la naïveté des jeunes personnages, que ce soit Petit Pierre ou Marie, adoucit l’oeuvre littéraire de notre poète et romancière. Ces deux aventuriers apprendront tout au long de leurs péripéties, la place qu’ils occupent en tant qu’humains au sein de la société. D’une certaine manière, leur esprit fugace leur permettra une juste découverte du monde dans lequel ils baignent, ce qui les fera rire, mais aussi pleurer.
L’auteure nous fait ressentir une émotivité singulière, ce qui nous assagit. C’est particulièrement le cas lorsque nos deux amoureux font leurs sorties dans les fêtes foraines du quartier. Là aussi où la petite fille se laissera envoûter par la beauté de l’art et de l’amour passionnel.
Vous développerez au fil de la lecture une véritable histoire d’amour, tant pour les personnages que pour la magie. Vous en serez subjugués!
Marie-Christine Gagnon