D’apparence sereine, une théière devant lui, Bernard Adamus avoue pourtant être fébrile pour la sortie de son prochain disque, N˚ 2.
Sébastien Blondeau
N˚ 2 ressemblera à Brun nous assure l’auteur-compositeur-interprète : « Y’a des tounes qui auraient pu être sur Brun, ça aurait pas fait de différence. Sinon, ça reste du folk pis du blues. » Tout de même, cette fois-ci, Bernard Adamus a décidé d’ajouter une dimension électrique à certaines de ses pièces : « J’avais le goût de ploguer une couple d’affaires, j’étais tanné d’être tout le temps cent pour cent acoustique. » Éparpillé entre un studio à Saint-Zénon, un loft à Montréal et la cave d’Éric Villeneuve ( le réalisateur ), la gang à Adamus s’est munie de micros qui définissent encore mieux ce son acoustique auquel on est habitué. « Mais l’album est aussi trash que le premier, j’ai l’impression », ajoute le chanteur, caché derrière sa théière.
Avec des chansons qui ont pu être entendues durant la tournée, comme 2176 et Fulton road, N˚ 2 est passé à un cheveu d’offrir une collaboration avec Fred Fortin. « J’étais pas d’accord avec le rendu de la toune, explique Bernard Adamus, mais on va peut-être la sortir plus tard cette année, sur le web. » Sa première collaboration – avec MHMHMH pour Rue Ontario – ayant fait sensation, il aurait aimé répéter l’expérience. D’autres chansons que le groupe joue depuis quelque temps, telle La honte, ne compteront pas parmi les douze choisies pour le nouvel opus.
Pour le moment, le tracas du parolier est de savoir comment le public jugera son second travail, qui sortira le 25 septembre. « J’ai hâte de voir ça va être quoi la réponse des gens, confie-t-il, est-ce que le buzz va continuer? Est-ce qu’on va continuer à faire de la tournée? Je sais pas comment ça va être reçu, mais je serais un peu fourré si tout ça arrêtait. »