Le jeudi 29 janvier au Cercle, Philémon Cimon lançait L’Été, son dernier album, sous l’étiquette Audiogram. J’y étais et j’ai aimé, voici pourquoi.
20h30 : L’entrevue
Philémon Cimon sirote son café (et pas le premier) en m’expliquant qu’il s’est inspiré d’auteurs tels que Virgile, Homère, ou encore de la Bible pour écrire ses paroles. « Toutes sortes de vieux trucs qui sont très forts en métaphores. C’est très imagé et on met le doigt sur la nature humaine », précise-t-il.
Pourquoi L’Été? « Eh bien, parce que. »
Au-delà de la saison, c’est à un été métaphorique, un état d’esprit auquel il fait allusion. L’état d’être en vacances 365 jours par an, puisque l’été est pour lui synonyme de pratique musicale. C’est quand il s’est consacré corps et âme à la musique qu’il a créé son été perpétuel.
Il ne lui faudra que 5 jours pour enregistrer — sur bande sonore — cet album chaleureux et lumineux. La musique pouvant se rapprocher de la photo, il compare le style de son enregistrement à celui de la « photo argentique ». « J’ai beaucoup écouté de musique cubaine », explique-t-il, ajoutant que son saxophoniste est d’origine cubaine.
Une dernière question avant de le laisser partir : « Quel serait ton été idéal? » Ce à quoi il répond : « Celui où tu sens que t’as les pieds exactement à l’endroit où tu veux les avoir et qu’à partir de là tu peux improviser ».
Sur ces belles paroles, Philémon Cimon s’est éclipsé en coulisse…
21h : Le show
C’est avec le titre Julie July que Philémon, accompagné de ses quatre musiciens, entame son spectacle devant un public déjà envoûté. La magie Philémon Cimon opère aussitôt. On se laisse facilement toucher par le symbolisme de ses textes, par la grâce de la musique. Il interprète ses morceaux avec élégance, enchante et captive. On pense notamment à la chanson Je veux de la lumière, dont le nombre d’accords et de paroles, réduit, laisse place à une sensibilité. Parlant de sensibilité, mentionnons, parmi ceux qui partageaient la scène avec le jeune Montréalais, Nicolas Basque, guitariste de Plants & Animals, qui a offert une prestation impeccable, comme il en a l’habitude.
Si « Capter l’énergie » était le souhait de Philémon, le défi est relevé.
L’album L’Été, de Philémon Cimon, est sorti le 28 janvier.
Bas de vignette ? : Si ce génie de la tourmente devait décrire son album, il dirait : « Été. Jaune. Bleu. »
