Le duo Milk and Bone a été fidèle à lui-même vendredi soir au Cercle. Devant une salle comble, la formation montréalaise n’a été rien de moins qu’une force tranquille et féminine toute en sobriété.
L’évènement était couru. La veille, la salle de spectacle de la rue Saint-Joseph affichait complet, en plus d’annoncer une supplémentaire pour le printemps. C’était donc un troisième passage dans la Capitale remarqué pour le duo qui a rempli l’Impérial à craquer lors du dernier Festival d’été de Québec.
Pendant près de 45 minutes, le Cercle plonge dans l’atmosphère éthérée de la formation. Dans la salle, les voix cristallines de Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin prennent toute la place, uniquement soutenues par les synthétiseurs et le ukulélé. Leur harmonie, qui confère toute sa richesse à l’électro pop qu’elles distillent, se révèle tout particulièrement dans les balades intimes (X et Tomodachi) où les mélodies sont dénuées de tout artifice.
Si la prestation s’amorce et se termine de la même manière que l’opus, l’ordre des pièces a été gentiment remaniée et bonifiée de reprises et de pièces inédites. La courte Sochi et la récente Poison, fruit de la collaboration du duo avec le DJ torontois Deebs, sont de ces petites primeurs offertes aux quelques 400 convives du Cercle.
Aucun chichi pour cette prestation centrée autour de Little Mourning, paru tout juste sept mois plus tôt. La galette y est présentée sans tambour ni trompette, avec une grande simplicité. Un brin de lumière diffuse, sinon aucune, et quelques nuages de fumée : l’atmosphère épurée fait dans l’efficacité et porte les mélodies avec souplesse.
Première partie en retard
Le groupe électro CRi, qui assurait la première partie de Milk and Bone, s’est laissé attendre pendant trois quarts d’heure avant d’entrer sur scène. Néanmoins, le duo montréalais a livré la marchandise avec une électro rythmée à la basse franche.
Milk and Bone sera en supplémentaire au Cercle le 22 avril 2016.