Le Mur insolite : la référence en dark art

Le vernissage de l’exposition Sans cœur avait lieu samedi dernier à la galerie d’art le Mur insolite, sur la rue Hermine à Québec. Une belle trouvaille dans ce coin reculé de la basse-ville.

Situé dans un local qui abritait dans le passé un dépanneur de quartier, le Mur insolite présente des œuvres à la thématique bien particulière. Quand on l’interroge sur le concept de la place, Patrick Anctil, un des deux co-fondateurs, l’explique en deux mots : dark art. Effectivement, cette salle qu’il qualifie de « lieu de diffusion » présente régulièrement des expositions, toujours collectives, d’artistes au style axé sur l’horreur et l’étrange.

On y offre aussi des services de maquillage pour des événements, de conception visuelle, de création d’effets spéciaux et bien d’autres. « Tout ce qui touche le genre, le créneau, on essaie de le rassembler ici », mentionne Patrick.

On pourrait donc facilement, grâce à ce concept innovateur, parler de lieu de référence pour les amateurs du genre.

Les artistes

On ne demande pas à des créateurs de s’improviser maîtres du trash pour exposer, au contraire. Ils le sont déjà et le Mur insolite leur offre une vitrine pour leurs œuvres marginales. Comme raconte le co-fondateur, « certains artistes sont avec nous depuis le début et d’autres s’ajoutent avec le temps, tout simplement ».

Jessica Tenreiro Gagné, une nouvelle venue au Mur insolite, sent que ses toiles et ses sculptures y sont à leur place : « Ma démarche artistique en général a toujours convergé vers un style trash, en fait ce que j’aime, c’est créer en suivant un principe d’attraction-répulsion ».

Sans cœur

Toutes les expositions présentées dans cette galerie suivent la thématique du dark art, et Sans cœur n’y fait pas exception. Elle regroupe en tout 13 artistes, dont 8 résidents et 5 invités. Leurs œuvres sont présentées dans un mouvement soigneusement organisé aux allures aléatoires. La salle est spacieuse et on a fait le choix judicieux de ne pas saturer l’espace. Ce faisant, la lourdeur des thèmes et les couleurs sombres des murs en lattes n’oppressent pas le visiteur.

Ensemble, le lieu, son décor vintage, voire gothique, et les œuvres aux techniques, médiums et styles diversifiés, mais toujours très lugubres, créent une ambiance « maison hantée » réussie. L’esthétique ? Insolite.

Non mais ça « tombe tu bien » avec l’Halloween qui s’en vient ?

Quoi ? Sans cœur

Où ? Mur insolite (198, rue Hermine, Québec)

Quand ? Jusqu’au 7 décembre 2014

Auteur / autrice

  • Julie Day-Lebel

    Hardie, comique et extravertie, quand Julie cesse de parler, c’est pour écrire. Le reste du temps, elle entame trop de romans à la fois et tente d’étudier afin de terminer son deuxième baccalauréat dans la faculté des lettres.

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