Critique CD — I see you de The XX

iseeyou

Ce qui surprend à l’écoute d’I see you de The XX, c’est la maturité et le positivisme de sa musique. On y parle toujours d’amour et de questionnements, mais cette fois l’instrumentale y est plus raffinée et les voix moins timides.

Près de cinq ans après leur deuxième album, les jeunes Britanniques ont bien grandi. Ils se sont perdus pendant un temps, notamment avec la carrière solo de Jamie XX qui a connu un franc succès avec In Colour en 2015.

Ce disque propose une belle harmonie globale propre aux origines du groupe : minimaliste et sensuelle. On ne se lasse pas de le réécouter dans n’importe quel contexte. Cet album est cette fois raffiné par des instruments audacieux comme des cuivres, de succincts violons, de similis chœurs d’église (sur Lips) et autre sans négliger pour autant l’électronique. Les voix de Romy Madley Croftet de Oliver Sim sont beaucoup plus présentes également.

Les textes sont plus étoffés, toujours emprunt d’un grand lyrisme. On y parle principalement d’amour, de son emprise et de sa sensualité (Lips), de sa douceur (Say something loving), de son engagement (Performance).

Dangerous, le premier titre, donne envie de sauter et de danser, qui l’aurait cru il y a huit ans lors de la réalisation de leur premier album? Les loops sont entrainants, les cuivres festifs, les voix suaves, une recette réjouissante. Ce dynamisme se retrouve sur Hold On, où les loops sont plus présent et sont accompagnés d’une voix artificielle.

Replica revient un peu plus aux origines du groupe avec une atmosphère intime qui aurait pu se tenir toute seule, mais l’instrumentale (piano, guitare et voix) fait office d’une deuxième couverture enveloppante. On retrouvera cette impression réconfortante dans la plupart des titres de cet album.

Pour finir en beauté, la chanson Test est vraiment minimaliste, la présence de Romy s’accroche à une corde sensible de notre coeur. Sa voix douce est accompagnée en arrière par celle d’Oliver, comme un écho. Des percussions ponctuent le rythme comme des gouttes de pluie, elles se joindront à une sorte de cri électronique: un lyrisme à crever.

4/5
The XX
I see you
Sortie le 13 janvier 2017

 

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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