L’édition 2015 de l’Open de la LUI se tenait à l’Université Laval du 9 au 11 janvier dernier. Mettant en compétition 10 équipes venues de Québec, Montréal et de l’Europe, ce tournoi ayant lieu à chaque année s’est soldé par une victoire des Cravates, équipe de Montréal, défaisant en finale la Ligue d’improvisation de Québec.
Fondé en 2001 pour fêter les 20 ans de la Ligue universitaire d’improvisation (LUI), l’Open est une tradition dans le monde de l’improvisation au Québec. « Il y a plusieurs tournois au Québec, mais on essaie de se positionner comme étant le tournoi plus »prestigieux », parce qu’on essaie d’inviter les meilleurs équipes des meilleures ligues, et aussi des équipes d’Europe. […] Il y a d’autres tournois comme la Coupe de cheveux où le but, c’est juste de se réunir, alors que l’Open, c’est un peu plus compétitif. On veut savoir qui est la meilleure équipe au Québec », définit Alexis Thériault-Laliberté, responsable des communications de l’Open.
« C’est de loin le tournoi le plus prestigieux au Québec. C’est le tournoi auquel on va, où il y a le plus de spectateurs dans la salle. On va à Rimouski, il y a 7 personnes, et là, on va à Québec et il y a 40, 50 personnes dans la salle », ajoute Carl Poulin, joueur de la Sprite et habitué de l’Open. Fait notoire, pour la finale, le nombre de spectateurs dépassait la centaine.
Problèmes de financement
Si le tournoi existe depuis maintenant 14 ans, cette année, pour la première fois, l’équipe organisatrice a dû faire face à des problèmes de financement. Comme l’explique Alexis Thériault-Laliberté : « On s’attendait, comme à chaque année, à recevoir du vice-rectorat notre commandite de 1000 dollars. On l’a peut-être prise pour acquis, mais malheureusement cette année, on nous l’a enlevée. On est donc passé de 1000$ à 0$. »
C’est néanmoins grâce au sociofinancement, plus précisément grâce au site La Ruche, que la LUI a pu réussir à aller chercher les fonds nécessaires pour que le tournoi ait lieu. « J’avais entendu parler de La Ruche. On a essayé. Ça a fonctionné. Ce que ça a permis en plus, par la bande, c’est de faire connaître l’événement par les médias sociaux. Il y a plus de gens qui ont entendu parler du tournoi grâce à ça », raconte-t-il.
Envergure internationale
En plus d’accueillir les meilleures équipes des meilleures ligues du Québec, l’Open attire des équipes d’outre-Atlantique. Cette année, ImproRiviera, venue tout droit de la Suisse, et l’ADIV, venant plutôt de France, compétitionnaient aux côtés des équipes de Québec et Montréal. « La Suisse, c’est maintenant une tradition, on peut dire, ça fait plusieurs fois qu’elle est représentée. Leur alignement était le même que l’an passé. Pour les autres, ça varie. On essaie d’aller chercher des ligues avec un jeu semblable au nôtre. L’an prochain, ça risque de changer pour l’équipe de France », précise Alexis Thériault-Laliberté.
L’avantage d’avoir des équipes européennes ? « C’est quelque chose de rafraîchissant, ça amène une perspective de jeu différente », conclue Alexis.
Organisateurs, mais pas gagnants
Si l’événement était organisé par la Ligue universitaire d’improvisation (LUI) de l’Université Laval, celle-ci n’a cependant pas été capable de se rendre loin dans le tournoi. Les improvisateurs de la LUI n’ont ainsi pas réussi à se qualifier pour la demi-finale.
« C’est l’un des tournois au plus gros calibre que tu peux trouver dans le monde. C’est exigeant, il faut arriver là en forme. La LUI, cette année, on est peut-être pas arrivé assez préparé mentalement pour le premier match et c’est ça qui a fait la différence », indique Tommy Girard, joueur de l’équipe de la LUI.
Néanmoins, même si leur performance ne fut pas grandiose, les joueurs éliminés restent très satisfaits de leur expérience. « C’est tout le temps un plaisir de faire ça. Même si on fait de l’impro toute l’année, on reste quand même pour regarder les joueurs jouer entre nos matchs. Je pense que dans la vie d’un improvisateur, [l’Open] c’est une des meilleurs expériences possibles », continue Tommy Girard.