Avis aux amateur.ices de rock un peu nostalgiques sur les bords et aux grand.es admirateur.ices des non moins célèbres Pink Floyd : le Grand Théâtre propose une expérience immersive à la fois sonore et visuelle pour nous plonger dans leur album de 1973, The Dark Side of the Moon !
Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme
Depuis quelques semaines déjà un dôme blanc est apparu à côté du Grand Théâtre, une petite foule de spectateur.ices s’y presse chaque soir – à raison de trois projections entre 17h30 et 21h – pour découvrir la nouvelle attraction musicale de l’été. On entre donc dans un espace étrange, proche du planétarium, pour s’asseoir sur des chaises en plastique et admirer le spectacle qui va se dérouler au-dessus de nos têtes sur un écran à 360 degrés. Créé par le Grand Théâtre, Hubblo Immersion et La Tribu pour ce qui est de l’aspect sonore, et par le studio NSC Creative pour le visuel, le projet est novateur et célèbre d’une belle façon le cinquantième anniversaire de l’album emblématique.
Le voyage dure 46 minutes et donne vie aux idées conceptuelles présentes dans les chansons : nous plongeons dans le fameux triangle noir pour nous retrouver éclaboussé.es par tout un univers coloré aux allures psychédéliques. On se croirait presque dans un kaléidoscope grandeur nature, nos repères sont détraqués, on se laisse embarquer sans grande résistance.
Si l’expérience vaut le coup d’œil pour son originalité, on lui a quand même trouvé quelques défauts. Tout d’abord au niveau du visuel ; alors que l’album de Pink Floyd se veut être une trajectoire d’écoute avec un ordre précis pour qu’en émerge une trame narrative, nous regrettons justement ici le manque d’histoire. Nous sommes dans un clip géant qui semble ne pas trop savoir dans quelle direction aller. Entre space opéra aux allures très 2001, instants microscopiques presque sous-marins et images géométriques, les styles se mélangent un peu trop.
Pour ce qui est de l’audio, le Grand Théâtre nous vend un album remastérisé en son surround qui doit pouvoir nous envahir au même titre que l’image : à 360 degrés. Étonnamment, nous ne ressentons pas du tout cette sensation et c’est bien dommage. Tout au plus avons-nous l’impression d’être dans une salle de cinéma en Dolby stéréo. Peut-être n’étions-nous pas bien placé.es pour en ressentir tous les effets, mais au vu de la taille de la salle, cet argument n’est pas valable.
En conclusion, vous avez jusqu’au 15 septembre pour découvrir cette nouvelle attraction au prix régulier de 35$, prix que nous trouvons un peu cher pour une expérience aussi brève sur des chaises de jardin. Mais si vous avez une soirée de libre, envie d’écouter de la bonne musique et le porte-monnaie adéquat, n’hésitez pas!
