Le Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL) a lancé jeudi la programmation de sa troisième édition. Avec les créateurs du Théâtre Rude Ingénierie comme présidents d’honneur, le Festival présentera 20 projets étudiants et professionnels en plus de différentes conférences, tables rondes et ateliers.
L’événement démarrera le vendredi 10 mars avec une soirée d’ouverture en direct de La Fabrique à compter de 19 h. Pour l’occasion, deux spectacles professionnels seront présentés, soit Du chinois, « un spectacle ludique sur le pouvoir de l’imaginaire comme baume de la quotidienneté » et Aurore « un projet de création musicale et scénique axé sur la chanson québécoise à texte ».
Au cours de la semaine, bon nombre d’autres présentations professionnelles seront également offertes à travers des lectures et des laboratoires. Une rencontre avec la metteure en scène Brigitte Haentjens, dirigée par le professeur Robert Faguy, est également prévue le 14 mars à 16 h 30 dans le cadre du cours Synthèse et portfolio, ouvert à tous pour l’occasion. M. Faguy promet des discussions sur le métier et l’avenir du théâtre. L’enseignant s’entretiendra également avec le Théâtre Rude Ingénierie le 18 mars à 14h30.
Nouveauté cette année : chaque soirée proposera un programme double regroupant les propositions selon les thèmes ou la forme. Puis, à la fin, le public sera invité à demeurer pour discuter avec les artistes dans une ambiance plus conviviale.
Le Bac en théâtre bien représenté
Selon la coordonnatrice à la production Audrey Thibeault, le FTUL a reçu 43 propositions différentes dans le cadre de son appel de projets. L’équipe devait toutefois réduire ce nombre à 20, ce qui s’est fait à l’aide d’un comité de sélection. « Je pense qu’on a vraiment gardé la crème de la crème, des artistes super intéressants, à surveiller. Notre programmation affirme vraiment la place du Festival cette année », estime Audrey.
Parmi cette sélection, il était important pour l’organisation de garder un bon ratio de projets d’étudiants de l’UL. C’est pourquoi on retrouve plusieurs de leurs propositions au sein de la programmation. On compte parmi elles Extrait de vanille d’Arianne Côté, finissante du Baccalauréat en théâtre, un numéro qui vise à faire tomber les idées préconçues sur les violences conjugales en alliant théâtre, strip-tease, grotesque et poésie.
Différents groupes d’étudiants du baccalauréat présentent aussi des projets comme Schachmatt-Exploration poétique ainsi que Dans forêt, tout seul, avec toi et Les monologues du vagin, laboratoire des finissants.
Les étudiants au deuxième cycle ne sont pas non plus en reste alors que leur regroupement organise un colloque nommé Vers une poétique du média, qui se tiendra le 15 mars.
Des étudiants provenant d’autres écoles, comme l’UQAM, le Conservatoire d’art dramatique et l’École de danse de Québec, sont aussi de la partie avec des présentations de laboratoires et spectacles au cours de la semaine.
Des ateliers inspirants
Trois ateliers seront proposés durant le Festival. D’abord, le 10 mars de 15 h 30 à 18 h 30 au LANTISS, Keven Dubois, diplômé de l’UL, offre un atelier sur le mapping vidéo, une technique consistant à projeter des vidéos sur des écrans dits non conventionnels, des volumes, des surfaces complexes, voire des façades d’édifices.
De son côté, le Théâtre Escarpé propose un atelier d’écriture et d’interprétation de monologues débutant le 11 mars divisé en trois phases : d’abord, un cours sur l’écriture du monologue, puis des exercices d’interprétation du texte et, enfin, une représentation d’une heure où les auteurs pourront présenter leur travail devant public le 18 mars.
Enfin, il est possible de s’inscrire à l’atelier corporel Le corps : outil de création, offert par la chorégraphe Karine Ledoyen.
Tout pour 15 $
Pour sa troisième édition, le FTUL a décidé de proposer un billet qui donnera accès à l’ensemble de la programmation, à l’exception des ateliers, au coût de 15 $. De plus, pour une première année, le Festival offre une résidence de création pour la durée de l’événement au projet Phèdre (Solo) de Claudelle Houde Labrecque et Sylvie Pedneault. Le laboratoire sera présenté à la fin de la semaine, soit le 18 mars à 19 h au LANTISS. Le Festival se conclura par la suite avec une soirée d’improvisation théâtrale et une piste de danse.
Philippe Lessard-Drolet, membre fondateur du Théâtre Rude Ingénierie, s’est dit plutôt impressionné par cette programmation et assure que le groupe tentera d’assister au maximum de présentations possible. « C’est sûr qu’on ne pourra pas tout voir, estime-t-il toutefois. C’est justement ça l’intérêt dans ce foisonnement-là, comme pour tous les festivals, il y a une grande diversité d’offres et on peut naviguer là-dedans, aller voir ce qui pique notre curiosité, aller faire des découvertes aussi. »
Pour plus d’informations sur le Festival de théâtre de l’Université Laval et sur sa programmation, visitez le www.lefestivaldetheatre.com. L’événement se tiendra du 10 au 18 mars à l’Université Laval.