Le Salon des littératures a inauguré sa quatrième édition dans l’Espace Jardin du Pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval le vendredi 23 mars dernier.
Conçu en 2015 pour faire honneur à la littérature québécoise contemporaine, le Salon des littératures de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval a accueilli plusieurs invités de prestige cette année : des revues féministes en passant par quelques incontournables auteurs québécois, et un 5 à 7 pour clôturer l’évènement.
Un speed dating féministe
Autour de plusieurs tables, les participants ont eu l’occasion de discuter avec les éditrices de revues féministes : Recherches féministes, la revue scientifique de la Chaire Claire-Bonenfant de l’Université Laval, mais aussi Filles Missiles, Françoise Stéréo, Moebius et Zeugme. Sous l’angle de la recherche comme sur l’expérimentation de la langue à travers des poèmes, chaque revue a sa façon d’aborder le thème du féminisme. Les participants ont eu la chance de feuilleter le premier ouvrage de Zeugme avant sa toute première parution. En effet, bien que la revue Recherches féministes de l’Université ait été créée dans les années 1980, les autres revues étaient pour la plupart encore bourgeonnantes. Nous connaissons le speed dating pour ses bienfaits de rencontre : ce fût une belle occasion de discuter avec des femmes du milieu de la littérature féministe.
Le lieu dans la littérature
Daniel Grenier, l’invité d’honneur de la quatrième édition du Salon des littératures, a animé la conférence En lieu et place : façons de parler de soi. Comme son nom l’indique, il s’agissait de replacer le lieu dans l’écriture et de définir sa place et son écho parfois autobiographique dans le roman. Par la suite, les auteurs Pierre Nepveu, Dominique Fortier, Marie Hélène Poitras et Nicholas Dawson ont été conviés à la table ronde sur le thème du lieu. Les auteurs, dont les ouvrages étaient exposés sur le stand dédié à la librairie Morency, ont eu l’occasion de faire un retour sur leurs romans. Comment ont-ils appréhendé le lieu dans l’histoire ? Quel sens donnaient-ils à la description de l’environnement ? De ces questions ont découlé une problématique qui fait l’objet de nombreux débats aujourd’hui : Quelle responsabilité l’écrivain a lorsqu’il s’approprie une histoire ou un sujet ? Peut-on parler de tout et de ce que l’on n’a pas vécu ? Les auteurs ont semblé former un consensus sur la liberté d’expression et l’empathie que celle-ci exige. Nicholas Dawson a souligné que si l’on ne peut pas parler de façon juste de ce que l’on ne connaît pas, on peut toutefois évoquer notre rapport à ce qui nous est inaccessible.
Le 5 à 7 théâtral
Les étudiants du RASE (Regroupement des arts de la scène et de l’écran) ont ainsi clôturé l’événement avec leur 5 à 7 artistique, lors duquel ils ont offert aux participants une représentation de théâtre, avant de laisser place à d’autres artistes, notamment des conteurs. Des prix de présences ont été distribués tout au long de la journée et les participants ont eu l’occasion de visiter les kiosques de la Maison de la littérature mais aussi du Crachoir de Flaubert et du Collectif Ramen. Une belle occasion pour jeter un coup d’œil aux coups de cœurs récent de la littérature contemporaine québécoise et d’être tenu à jour sur les événements littéraires qui ont lieu dans la ville de Québec.