Le Show de la Rentrée 2016 a réuni 17 groupes et environ 8000 spectateurs mercredi soir. Retour sur une soirée festive.
Un texte de Cloé Hurtubise et Isabelle Harton
C’est la formation The Black Coffees qui a marqué le coup d’envoi de cette quinzième édition du Show de la Rentrée sur la scène extérieure de la terrasse du Pub Universitaire. L’audience s’est d’abord faite timide, mais s’est réchauffée peu à peu au son groove exaltant de la chanteuse Catherine Leblanc. Le band a offert une performance sensuelle, transformant la scène du pub en cabaret blues revisité. Plusieurs grands titres ont fait le bonheur des spectateurs comme Clint Estwood de Gorillaz et une piste de Busta Rymes. La performance du groupe a été suivie de celle du chanteur de charme de Québec, Gab Paquet.
Du côté de la scène Jazz du Fou Aeliés, la soirée a débuté en douceur à 18h avec le Duo Grégoire-Godin. Les deux compares ont été suivis de La Troupe des flâneurs romantiques, composée de quatre gars étudiants à l’Université Laval. Basse, guitares et batterie ont amené des sons groove et funk à faire danser et sourire les spectateurs réunis dans l’espace bondé du café. Plusieurs ont profité de l’ambiance relaxante et joyeuse pour prendre une bière tranquillement au son des covers et pièces originales du groupe. Celui-ci lancera d’ailleurs son troisième album, La simultanéité des contraires, en novembre prochain.
Pour une première fois cette année, le Show de la Rentrée a ajouté à son éventail de scènes la plateforme extérieure, inaugurée comme il se doit par Tous Azimuts, suivi par The Seasons et Plants the Animals.
C’est avec une sonorité riche et distinguée que Tous Azimuts a initié la nouvelle scène extérieure. La voix intime de la chanteuse Jordane Labrie, jointe par Clément Desjardins et Hubert Michaud à la guitare et Félix-Antoine Gélineau à la basse, a réuni un bon nombre de spectateurs gâtés par une symphonie folk et blues, aux fines nuances de rock.
Puis, est venu le tour de The Seasons de fouler les planches. Devant une masse de gens attroupés à l’extérieur malgré la froide température, le chanteur et guitariste Hubert Chiasson n’a pas manqué l’occasion de se trémousser. On a assisté à une représentation fastueuse des plus généreuses. Reprenant ses titres les plus populaires, dont la majorité de son premier album Pulp, The Seasons a annoncé l’arrivée de nouveau matériel et a offert en exclusivité plusieurs nouveaux titres tels que Junk et Oh Sign the Night qui laissent sous-entendre la venue d’un album rock aux saveurs seventies.
Les festivités extérieures ont pris fin après la prestation entraînante du trio montréalais Plants and Animals, dont le quatrième album est paru en avril dernier.
Le party a débuté à 21h sur la scène rock avec un jeune groupe de Québec, Medora. Sa musique rock francophone à l’étiquette pop a attiré plusieurs curieux qui en ont profité pour siroter un verre en se balançant au son de la musique. Le groupe, qui a déjà fait paraître deux EP, en a promis un nouveau pour le printemps prochain. Selon le parolier, Charles Côté, l’album sera orienté vers le thème de la beauté et son approche sera beaucoup plus personnelle que les précédents.
Le groupe a été suivi de la joyeuse bande montréalaise de Fuudge, qui se décrit comme un « groupe de stoner grunge psychédélique », description assez similaire à ce qu’on entend sur scène et qui a démarré quelques mush pit. La salle s’est remplie durant leur performance et certains ont réclamé les quelques chansons qu’ils connaissent en raison de la récente participation du groupe au festival OFF de Québec. Le quatuor a avoué adorer jouer à Québec et a assuré qu’il sera de retour bientôt.
Puis, IDALG, une bande de six joyeux lurons s’est emparée de la scène pour présenter sa musique de style punk psychédélique, rock exploratoire et pop hypnotique: heureux mélange qui a fait danser la foule jusqu’à la toute fin, mettant la table pour le dernier spectacle de la soirée sur la scène rock, Preoccupations. Ce band anglophone, venu tout droit d’Alberta, est le seul de la soirée n’appartenant pas à la scène québécoise. La musique est tout de même grandement appréciée des quelques spectateurs n’ayant pas encore quitté la salle pour le dancefloor du Pub universitaire ou de l’Atrium.
Dans l’Atrium du Desjardins, c’est Floes qui a lancé les festivités. Ce groupe de Québec, qui existe depuis maintenant un an et demi, est composé du chanteur d’Harfang, Samuel Wagner et de deux membres de Pop Léon, Simon Tam et Pier-Philippe Thériault, qui ont décidé de former un trio après quelques soirées de jam endiablées. Un mélange aux sonorités électro mélodieuses et minimalistes, hybride et aux accents pop, qui a bien fait danser la foule, totalement emballée.
La performance du groupe a été suivie par celle de Bad Dylan, puis de Rednext Level. Une succulente brochette des meilleurs rappeurs en ville, ayant pour mandat de faire bouger une masse de mosheurs analogues. Au menu, les meilleurs titres de Rednext et d’Alaclair Ensemble. On se souviendra de Sri Lanka et surtout de Claude Bégin. On particulièrement aimé les Brizasseurs de Fizzoules et la mince course de bodysurf de Maybe Watson.
La soirée à l’Atrium s’est conclue avec la prestation de la formation montréalaise électro-indie-pop, Hologramme.
Pour la fin de la soirée, c’est sur la scène électro du Pub universitaire que tout s’est passé avec BEAT SEXÜ, puis Alaclair en DJ set. Quel bonheur, pour continuer la fête, que de profiter des mix franco et anglo de KenLo et Vlooper sur une piste de danse explosive, refoulant jusqu’à la terrasse.