Suggestions de séries pour le purgatoire du temps des fêtes

Félicitations : si vous lisez ceci, c’est parce que vous avez plus ou moins survécu à votre fin de session. Lorsque les examens, les travaux, les courriels et les engagements de toutes sortes sont finalement derrière soi (du moins, temporairement), tout se termine si subitement que l’on risque de se retrouver le bec à l’eau, dans un purgatoire temporel où, pendant quelques jours, on se demande légitimement quoi faire de sa vie. Une fois l’adrénaline à zéro, on doit parfois reconstituer un sens à sa vie — moi, exagérer? —, et pour remédier à la situation, quoi de mieux que de bingewatcher des séries jusqu’à plus soif?

Par William Pépin, chef de pupitre aux arts

Après tout, qu’est-ce que serait le temps de fêtes sans Netflix et ses clones? Qu’est-ce que deviendrait cette période de l’année, si féerique, sans ces dizaines d’heures à rattraper tous les épisodes de La Casa de Papel, en compagnie de Tokyo et du Professeur? Profitons-donc de ce moment de l’année, où les jours se suivent et se ressemblent, pour passer en revue quelques séries à découvrir (ou redécouvrir). Considérez donc cette liste comme des suggestions à connaître ou simplement comme une piqûre de rappel quant à l’existence de certains classiques. Notez également que j’indique, pour chaque série proposée, la plateforme sur laquelle nous pouvons la retrouver.

La Casa de Papel – Netflix

La deuxième partie de la cinquième et dernière saison vient tout juste de montrer le bout de son nez. Si la série se passe de présentation, je voulais tout de même la mettre dans cette liste de suggestions, au cas où vous hésiteriez à vous lancer. Si les cinq saisons ne sont pas toutes aussi qualitatives qu’elles devraient l’être (et loin s’en faut), la cinquième saison clôture la série avec justesse (et non sans heurts), l’histoire de ces braqueurs à l’humanité débordante. La force de La Casa de Papel? Sans doute l’intelligence du Professeur, dont les plans alambiqués nous font retenir notre souffle quant à leur issue des plus incertaines.

Life in Pieces – Netflix

Règle générale, qui dit Noël, dit famille. Si, pour une raison ou une autre, votre temps des fêtes se déroule dans la solitude et qu’un peu de légèreté vous ferait du bien, je vous conseille chaudement Life in Pieces. C’est un peu comme The Office, mais sans la papeterie et un peu comme Ramdam, mais sans Manolo.

Plus sérieusement, si Life in Pieces n’est pas transcendante en soi, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un bon divertissement qui n’a pas la prétention d’être ce qu’il n’est pas.

The Toys That Made Us – Netflix

Créé par Brian Volk-Weiss en 2017, The Toys That Made Us est ma série documentaire chouchou. Si, comme moi, vous êtes lassé.e.s des documentaires sur la Seconde Guerre mondiale, peut-être que vous devriez y jeter un coup d’œil. Dans cette série, qui s’étale sur trois saisons, on nous présente la genèse des produits dérivés appartenant à de grandes franchises tels que Star Wars ou encore les Tortues Ninja, mais aussi Hello Kitty et Power Rangers. Si l’idée vous plaît, sachez que la série possède son équivalent pour les films : The Movies That Made Us. De quoi plaire aux nostalgiques.

The Queen’s Gambit — Netflix

Désolé, j’ai un peu de retard : cette mini-série vient tout juste de souffler sa première bougie, mais je ne pouvais tout simplement pas passer à côté. Si je trouve la fin quelque peu précipitée en comparaison des six premiers épisodes, qui prennent le temps d’installer l’intrigue et le développement des personnages, The Queen’s Gambit est l’exemple même d’une série qui n’a rien à envier au cinéma. L’écart qualitatif entre une production cinématographique moyenne et cette production Netflix est comblé, voire supérieur dans le cas de The Queen’s Gambit par rapport à certaines propositions que l’on nous offre dans les cinémas.

La Maison-Bleue — Tou.tv

Attention, blague facile en approche : certains croient au Père-Noël, d’autres à l’indépendance du Québec. Bon, si vous réussissez à me pardonner cette petite blague un peu cheap, je vous invite à considérer La Maison-Bleue comme une alternative intéressante à tout ce qui se fait en matière de séries depuis les dernières années. Signée par Ricardo Trogi, la série met en vedette l’excellent Guy Nadon dans le rôle de Jacques Hamelin, président d’un Québec souverain. Le hic, c’est que même après 25 ans d’indépendance, le pays est toujours aux prises avec un débat identitaire, se demandant s’il doit retourner au sein du Canada (comme quoi!). La série en est à sa deuxième saison, disponible sur Tou.tv.

Breaking Bad – Netflix

Je sais, je sais : la série est terminée depuis 2013 et il serait grand temps que j’en revienne. Mais que voulez-vous : Breaking Bad est pour moi l’un des plus grands chefs-d’œuvre télévisuels de toute l’histoire (rien que ça). Si j’avais une machine à voyager dans le temps avec un seul aller-retour, j’irais, non pas tuer bébé Hitler ou miser sur le bon numéro à la loterie, je voyagerais plutôt en 2013 redécouvrir pour la première fois cette série créée par Vince Gilligan. À mon sens, Breaking Bad est et restera encore longtemps inégalée.

Gilmore Girls — Netflix

Je ne sais pas si je peux qualifier mon rapport à cette série de « plaisir coupable », mais je sais que ça s’écoute très, très bien. Je n’y peux rien : une chose en amène une autre et me voilà déjà à la saison deux, à suivre d’un œil vitreux la vie de Lorelai et Rory Gilmore. Mon rêve est d’être engagé à titre de scénariste pour l’écriture d’un spin-off, où l’intrigue se déroulerait dans l’espace.

Silicon Valley – Crave

Créée par Mike Judge, Silicon Valley est, à mon sens, l’une des meilleures séries humoristiques qui a pu voir le jour. En gros, il s’agit d’une satire de l’univers du monde de la technologie, plus précisément de la Silicon Valley où les géants du numérique tels que Google, Amazon ou Apple ont établi leur siège social. Nous y faisons la rencontre de développeurs plus ou moins talentueux et suivons leurs tentatives de tirer leur épingle du jeu dans cet environnement des plus malsains. Si la proposition n’est pas accessible à tous et toutes, car il faut être minimalement familier avec cet écosystème pour que les blagues fassent mouche, la série a toutefois su trouver son petit public et, je l’espère, continuera de le faire.

Et plus encore…

Je pourrais continuer ainsi pendant des heures, mais puisque je viens de remettre mon tout dernier travail et que je compte bien aller faire une sieste de quelques dizaines d’heures, voici une petite liste de suggestions de série à rattraper en rafale :

  • The Good Place
  • Série Noire
  • Abstract : the art of design
  • The Witcher
  • WandaVision
  • American Horror Story

En attendant la session d’hiver

Bien entendu, je préférais vous présenter des séries que j’ai vues, question de ne pas parler à travers mon chapeau. J’aurais pu ajouter à la liste Game of Thrones, Better Call Saul, Friends, The Office et consorts, mais je préférais faire court (parce qu’après tout, les vacances ne sont pas éternelles). De mon côté, je compte bien profiter du temps des fêtes pour rattraper mon retard télévisuel et enfin visionner des recommandations d’ami.e.s, comme C’est comme ça que je t’aime de François Létourneau, Trop. de Marie-Andrée Labbée et Complètement Lycée de Pierre-Yves Roy-Desmarais et Rosalie Vaillancourt.

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