Quatre ans après la sortie de Coeurs Migratoires, Catherine Durand se lance avec enthousiasme dans la tournée de promotion de son plus récent opus, Les Murs Blancs du Nord, en vente depuis le 4 septembre.
Justine Pomerleau Turcotte
D e p u i s l e début de sa carrière en 1998, la scène musicale s’est métamorphosée. «Moi, quand j’ai commencé, Internet n’était pas une plateforme à envisager. Mon premier album est sorti en cassette!» Les moyens de diffusion utilisés à l’époque ont également changé : «C’était beaucoup plus facile de tourner à la radio, le son des radios commerciales rétrécit». Elle se réjouit d’ailleurs que des artistes absents des ondes réussissent tout de même à vendre des disques, «ça veut dire que les autres façons de distribuer la musique marchent».
Sa façon de créer a aussi évolué. Au début, «tu veux être songée mais tu te perds dans ta poésie qui est compliquée pour rien. J’ai raffiné ma plume».
À l’hiver 2010, Catherine Durand visite l’Islande. À son retour, elle commence à ébaucher les compositions qui feront partie des Murs blancs du Nord. Ce voyage «a teinté l’écriture» en inspirant un son, une ambiance et un vocabulaire.
Peu présents sur ses autres albums, les claviers ont cette fois-ci une place de choix, grâce aux talents d’arrangeur et de compositeur de François Lafontaine, qui appose une signature particulière aux atmosphères musicales. Les arrangements ont surtout été pensés collectivement, ce qui leur confère un dynamisme accru.
La musique germe toujours en premier. «Les textes se font de façon un peu inconsciente. Tu prends ta guitare, un groupe de mots vient, il sonne bien et il a le bon piétage. Les autres phrases arrivent et ça s’enchaîne…»
Pour le prochain album, tout est possible : «Je pourrais faire un disque avec des instruments avec lesquels je n’ai jamais travaillé, comme des cuivres. Ou quelque chose de ben raw, avec peu d’instruments». Bref, la chanson est un art en mouvement pour Catherine Durand.