Mercredi dernier, Chloé Lacasse a offert toute une performance sur les planches du Petit Champlain. L’an dernier, dans cette même salle, plusieurs avaient pu découvrir le talent de la jeune femme, où elle avait chanté avant nul autre que Vincent Vallières.
Julie Day-Lebel
La première par tie du spectacle était assurée par Maude. Si le public a accueilli cette dernière aussi froidement que la température extérieure ce soir-là (un vrai froid de canard), leur réaction fut tout à fait l’opposé pendant la prestation de Chloé Lacasse. Le public était effectivement charmé, et avec raison : la chanteuse et ses deux musiciens dégageaient une énergie et une chaleur contagieuses. Cela fait sans doute cliché de septuagénaire, mais Chloé Lacasse est une fille simple, «comme nous autres».
Point de vue musical, rien à reprocher. Des arrangements intéressants qui mélangent pop actuelle et musique alternative. Des compositions qui se démarquent. Une petite brise de fraîcheur ne fait jamais de tort. Mais ce qui marque le plus, ce sont les paroles. Des textes vivants dans lesquels on se reconnaît. Pas si facile à faire que ça en a l’air : il faut réussir à montrer une émotion, pas simplement en la nommant. Chloé l’a bien compris dans la chanson Ailleurs, entre autres : «Je n’ai pas le cran/De partir seule/De tout risquer/Au gré d’une envie qui ne sait que passer». Tout cela dans une mise en scène aérée et dynamique.
Les mots sont livrés à travers une voix puissante : Chloé Lacasse a dévoilé mercredi soir l’étendue de ses habiletés vocales avec ses propres pièces, mais aussi avec deux reprises exquisément interprétées, dont Café Robinson de Marie-Jo Thério.