Carine Tardieu renouait l’été dernier avec les thèmes de la famille dans son nouveau film Du vent dans mes mollets. Tout récent sur les écrans québécois, c’est une fraîcheur agréable qui émane de ce film coquet, drôle et tendre à la fois.
Mathieu Massé
Rachel ( Juliette Gombert ), neuf ans, vit avec ses parents, un couple un peu vieux jeu qui vieillit franchement mal. Difficile pour elle de se faire des amis à l’école où elle est considérée comme « étrange ». Cependant, une certaine Valérie ( Anna Lemarchand ) décide qu’elles sont faites pour être des amies. Ainsi commence l’amitié d’une vie.
Probable que toutes les amitiés commencent un peu de cette manière. Bien illustré, bien joué, bien amené, le film de Carine Tardieu est parsemé de petites séquences « Super 8 » qui rappellent bien l’époque des années 80 où se déroule le film. Le grain, la musique, tout y est. Même nous, nous y sommes. On ne sait toutefois pas exactement pourquoi. On ignore si ces mini-séquences servent de transition, d’ellipse ou d’ajout à la trame narrative. C’est peut-être un bel amalgame de tout ça.
Rachel Gombert et Anna Lemarchand font un parfait duo de petites filles espiègles qui savent se mettre dans le pétrin. Dirigées de belle manière, elles donnent une vérité au film que seule l’enfance est capable d’apporter.
Si le scénario est somme toute assez simple et linéaire, la trame du film est grandement supportée par des personnages secondaires bien utilisés. Les parents de Rachel Agnès Jaoui et Denis Podalydès sont peut-être un peu trop caricaturés, mais on reconnaît très bien la tendance parents-granos-hippies des années 80.
Du vent dans mes mollets, c’est une histoire toute simple qui s’inscrit bien dans le registre des films dont on dirait : « eh que c’est donc beau ! »