Année de consécration pour le Festif

La 7e édition du Festif de Baie Saint-Paul s’est clôt le 24 juillet dernier sous le soleil et le bonheur, rendant le comité organisateur fier de sa fin de semaine. Cinq jours plus tard, descendant tranquillement de son nuage, le directeur général Clément Turgeon revient sur l’évènement avec Impact Campus.

Les festivaliers auront passé par toute une gamme d’émotions, de jeudi à dimanche, l’édition ayant pu bénéficier d’une météo favorable et d’un achalandage remarquable. M. Turgeon estime d’ailleurs que de nouveaux partenariats médiatiques ont propulsé le Festif. « Ça a été notre année record, admet-il. Des nouvelles collaborations de promotion, avec Radio-Canada par exemple, ont grandement aidé à avoir des spectacles achalandés ».

Une année de consécration pour un festival qui, rappelons-le, insiste sur son caractère local. L’équipe tient à ce que le festival ne perde jamais cette chaleur et cette proximité avec le public. « On ne veut pas devenir un énorme festival avec des fournisseurs d’ailleurs, admet M. Turgeon. Il faut toujours déterminer jusqu’où on est prêts à se développer sans perdre notre cachet». Cette année, le directeur estime d’ailleurs qu’un bel équilibre a été atteint entre rentabilité et convivialité.

Des festivités responsables et surprenantes

Depuis 2012, le Festif a pris un virage environnemental marqué. Aucune bouteille en plastique n’est tolérée sur les sites, dont les aires de recyclage sont bien emménagées. Notons également la présence d’une alimentation locale et d’une plantation d’arbres post-festival pour compenser les émissions de gaz. « La Coopérative de l’arbre de Baie Saint-Paul nous a soutenu là-dedans, affirme l’homme de 29 ans. On a travaillé sur la gestion de l’eau, le composte, la gestion des matières résiduelles, la gastronomie d’ici ».

De retour pour une cinquième édition consécutive, les spectacles « imprévisibles » ont quant à eux ravi des milliers de festivaliers. Plusieurs artistes, tels Koriass, Basia Bulat ou Keith Kouna, se sont offerts en performance de manière spontanée un peu partout dans la ville. « Ce sont des évènements intimes qui, dans une petite ville, renforcent la proximité avec l’art, explique Clément Turgeon. Le but, c’est de faire découvrir Baie Saint-Paul et ses racoins ».

Au total, ce sont plus de 45 artistes qui ont envahi les planches des dizaines de scènes. En succès de foule, le groupe Half Moon Run a été le plus couru, suivi de près par Fred Fortin en fermeture, un spectacle émouvant selon M. Turgeon. « J’ai vu des dizaines de personnes verser des larmes, avoue-t-il. C’était un moment magique dont les gens se rappelleront très longtemps ».

Retombées importantes dans Charlevoix

Ce sont 28 000 festivaliers qui se sont entassés au centre-ville de Baie Saint-Paul pendant toute la fin de semaine. Cette foule provient majoritairement de l’extérieur et stimule énormément l’économie de la région. « Selon une étude que nous avons commandée, le Festif a généré 1,7 millions de dollars pour Baie Saint-Paul et ses environs, assure le directeur général. C’est vraiment exceptionnel ».

Plutôt jeune, la clientèle de l’évènement témoigne elle-aussi d’un futur prospère pour toute la localité, dont le vieillissement de la population demeure important depuis quelques années. « L’achalandage est dynamique et axé sur la jeunesse, estime le Baie-Saint-Paulois d’origine. On vient développer l’avenir pour la région par le fait même ».

Le mélange agréable des locaux et des visiteurs épate également le comité organisateur. Clément Turgeon souligne d’ailleurs la collaboration inestimable des habitants de Baie Saint-Paul, de plus en plus dédiés au festival. « Comme on manque parfois de place, ca me touche de voir des citoyens héberger des gens sur leurs terrains, note-t-il. Cette dimension humaine est ce qui me rend le plus fier ».

Déjà en préparation pour l’an prochain

À peine terminée, la 7e édition du Festif laisse place à l’organisation des spectacles de l’an prochain. Quelques discussions ont déjà été abordées. « On a déjà certains agents qui viennent vers nous pour nous suggérer des groupes, exprime M. Turgeon. On embarquera rapidement sur la 8e édition ».

Le directeur rappelle que certaines améliorations devront être apportées par son équipe au cours des prochaines années. Le Festif devra, selon lui, se professionnaliser au niveau de sa structure d’organisation. « On aimerait en venir à rémunérer nos bénévoles pour leur travail, conclut-il. Il faudra enfin revoir la logistique de l’accueil, notamment sur le plan de la circulation ».

D’ici là, le Festif continuera de s’impliquer à l’année longue sur certains projets comme le Marché de Noël et l’Hivernal de Baie Saint-Paul.

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