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Contribuer à la culture philanthropique, c’est possible!

Le 6 octobre dernier, le Musée de la civilisation lançait l’exposition Générosité. Droit au cœur. Dès le début du parcours, le sujet est introduit par une courtepointe inspirée par l’élan de solidarité vécue pendant la pandémie. Par la suite, une ligne du temps présente l’évolution de la culture philanthropique au Québec. Le cœur de l’exposition tient par la présentation de la philanthropie sous cinq formes de générosité : le don monétaire, l’entraide, le bénévolat, l’engagement social et le don corporel. Le Musée a créé cette division afin de démontrer que la philanthropie ne se résume pas seulement en un don monétaire. Quelques objets symboliques offerts par des donateur.trice.s et des capsules vidéos présentant des témoignages sur la générosité créent une ambiance propice au bien-être et à la réflexion. D’ailleurs, cette exposition m’a permis de réfléchir sur le rapport que j’entretenais avec la générosité.

D’un banc-lit à un banc décoratif

Plus de 200 objets sont exposés et parmi ces objets, on retrouve des bancs de quêteux. Ces bancs, qui étaient jadis installés dans les entrées de maison pour accueillir les mendiants.es du village, étaient dotés de couverture chaude et de paillasse. Le.la mendiant.e pouvait donc avoir un abri pour la nuit et en échange, il partageait les histoires entendues dans les autres villages parcourus. Cette générosité était principalement fondée sur la croyance que l’accueil d’un.e mendiant.e permettait d’avoir une place au paradis. Même si cette générosité était davantage due à un devoir de citoyen plutôt qu’un acte de bienveillance, il n’en demeure pas moins que ça porte à réfléchir sur la façon dont nous traitons les sans-abris. Aujourd’hui, les bancs de quêteux servent plutôt à créer un beau look « vintage » dans nos entrées. Honnêtement, j’ai débuté ma visite avec un sentiment d’impuissance et d’incompréhension face à notre rapport à l’itinérance.

Chaque geste compte

Pour chaque thème de l’exposition, il y a des témoignages inspirants de personnes qui expliquent leur rapport à la générosité. Le témoignage de Marc De Koninck m’a particulièrement touchée, car pour lui, la générosité signifie l’entraide. Qui n’a pas aidé un.e ami.e lors d’un déménagement? Ou même aider une voisine super charmante prise dans la neige avec sa voiture? (Merci à mon cher voisin). Ce témoignage m’a permis d’apaiser un peu mon impuissance vécue au début de l’exposition, car je contribue par mes petits gestes d’entraide à favoriser un mieux-être collectif.

Changer notre vie

Dans l’exposition, on explique que le bénévolat est un don de temps. Malgré nos vies toutes bien remplies, il y a des personnes qui organisent leur horaire afin de pouvoir changer la vie des gens. « J’ai pas l’temps » est une phrase que nous avons tellement de facilité à dire, mais j’ai compris qu’avec un agenda bien structuré, il est possible d’accomplir des choses bien plus grandes que soi. À l’écoute des témoignages, on comprend que le bénévolat ne fait pas juste changer la vie de la personne qui reçoit l’aide, mais de la personne qui aide aussi. 

Participation active
Un autre témoignage qui m’a beaucoup émue durant ma visite est celui de Roxane, une jeune étudiante du secondaire qui s’implique dans son milieu scolaire. Son engagement démontre que l’organisation d’activités crée un effet d’entraînement qui permet aux gens de donner un sens à ce qu’ils font. La guignolée, les courses pour amasser des fonds et les concerts-bénéfice ne sont que quelques exemples d’activités qui permettent de participer activement au bien-être collectif. 

Don de soi
Pour terminer cette exposition, le Musée a fait créer une murale par l’artiste Nicolas Lareau qui représente le don de soi. Parce qu’au fond, la générosité c’est un don de notre personne pour favoriser le bien-être de l’autre. Il y a tout à gagner dans cette façon de penser.

À ne pas manquer
L’exposition Générosité. Droit au cœur se termine le 2 octobre 2022. C’est une excellente sortie qui permet d’en apprendre davantage sur la culture philanthropique et d’écouter des témoignages inspirants qui font du bien. 

Le Musée prévoit aussi une série de rencontres qui auront lieu à la programmation d’hiver. Les visiteurs pourront échanger avec différents acteurs philanthropiques. Une belle façon de réfléchir sur notre rapport à la générosité. 

La philanthropie à l’Université Laval
Voici quelques organismes et services situés sur le Campus ou hors campus qui permettent d’offrir un peu de soi.

Centraide Québec et Chaudière-Appalache

CRIRES 

Programme de jumelage des étudiants étrangers  

GRIS-Québec 

La table du pain  

La Fondation 

Collège Frontière 

Héma-Québec

Et s’impliquer dans son association étudiante est aussi une excellente façon de donner !

 

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