Je parle toute seule

Par Marie-Lyse Blanchard

 

Les voisins se crient dessus

Aussi fort que mes pensées hystériques

 

Ce bout de corps arraché

Entre deux claques de vie

S’effrite et dérive,

N’atteint aucun littoral

 

Les tympans sifflant

D’airs chambranlants

S‘époumonent après toi

 

Ressens ce que je dis

 

Sens unique d’une conversation défaillante

Un supplice amovible

In extremis

 

Perpendiculaire entre deux chemins

Rencontrée aux coins des rues :

 

T’es où

pis

Fuck, j’toute seule

 

Encore.

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