Résumé du mois dernier

Par Félix Étienne, directeur de l’information

La guerre éclate en Ukraine
Il ne fait aucun doute que la journée du 24 février 2022 passera à l’histoire. Après des mois de tensions verbales, de menaces et de jeux diplomatiques de coulisses, le président russe Vladimir Poutine surprend le monde entier, et une vaste majorité des membres de son gouvernement, semble-t-il, en annonçant le lancement d’une « opération de démilitarisation et de dénazification » de l’Ukraine, pour citer l’expression alambiquée utilisée par le Kremlin. À la surprise générale, l’armée russe n’a pas encore, au moment d’écrire ces lignes, réussi à atteindre son objectif de destituer le président ukrainien Volodymyr Zelenski et d’imposer à Kiev un régime qui soit à sa botte. Les pays occidentaux réagissent fortement en adoptant des sanctions économiques sans précédent contre Moscou et en fournissant d’importantes quantités de matériel militaire et humanitaire à l’Ukraine, tout en refusant catégoriquement une intervention directe aux côtés de Kiev. Après trois premières semaines de combats acharnés et de pertes humaines croissantes dans les deux camps, le front semble se stabiliser, sans que l’armée russe ait réussi à prendre le contrôle d’une part significative de l’Ukraine. Si les négociations diplomatiques n’ont toujours pas permis la signature d’un accord de paix, le flot de réfugié.e.s ne se tarit pas : en date du 27 mars 2022, c’est plus de 3,5 millions d’Ukrainien.ne.s qui ont quitté leur pays, bénéficiant d’une grande solidarité dans leurs pays d’accueil respectifs. S’il est difficile à l’heure actuelle de prédire l’issue de la crise ukrainienne, il ne fait aucun doute que l’ordre mondial a été profondément bouleversé en ce mois de mars 2022, tout comme il l’avait été, pour une tout autre raison, en mars 2020.

La course au rectorat est lancée
C’est ce 2 mars que la course au rectorat de l’Université Laval a officiellement débuté. La rectrice sortante Sophie d’Amours, élue en 2017 et première femme titulaire du poste, s’est portée candidate à sa propre succession. Elle fait face à la candidature de son ancien rival de 2017, l’ancien vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce. La rectrice sortante mise sur son bilan, vantant la résilience dont a fait preuve l’Université durant les cinq dernières années, particulièrement face à la crise de la COVID-19, et regroupe ses propositions pour un prochain mandat sous la thématique de l’« université d’impact » (Impact Campus jure n’avoir aucun lien avec ce slogan). De son côté, Éric Bauce se positionne de manière critique vis-à-vis l’administration sortante, dénonçant notamment les divers partenariats secrets signés par l’Université Laval avec des acteurs économiques privés, citant les exemples du projet Laurentia et de Huawei. Le collège électoral, composé de près de 150 membres, tranchera l’issue de l’élection au rectorat le 13 avril prochain.

Vers un retour des grèves étudiantes ?
Après un long hiver de la vie associative étudiante durant les années 2020 – 2021, pandémie de COVID-19 et enseignement en distanciel obligent, il semble que la mobilisation étudiante reprend ses droits sur le campus. Se joignant à deux campagnes nationales de mobilisation étudiante, une poignée d’associations étudiantes du campus ont débrayé les 22 et 25 mars, avec pour revendications respectives la gratuité scolaire et la justice climatique. La manifestation tenue à Montréal le 22 mars 2022, à laquelle plusieurs étudiant.e.s de l’Université Laval ont participé, coïncidait avec le dixième anniversaire du « Printemps Érable » et d’une manifestation historique ayant rassemblé près de 200 000 personnes dans les rues de la métropole. Alors que les frais de scolarité et autres frais institutionnels obligatoires ne cessent d’augmenter depuis 2012, plusieurs associations étudiantes songent à relancer la mobilisation en faveur de la gratuité scolaire, revendication qui avait été écartée par le gouvernement de Pauline Marois en 2012.

Élections annuelles à la CADEUL – plusieurs postes laissés vacants
Alors que les élections annuelles de la CADEUL doivent normalement combler les postes du Comité exécutif et du Conseil d’administration de l’association de campus de premier cycle, plusieurs postes n’ont toujours pas trouvé preneur.euse, en raison d’un « nombre exceptionnellement peu élevé de candidatures », selon le président d’élection, Quentin de Dorlodot. Le Comité exécutif de l’année 2022 – 2023 sera composé de Vickie Bourque à la présidence, Sylviane Yode aux affaires institutionnelles, Érika Vaillancourt aux affaires socioculturelles, James Boudreau aux affaires externes et Antoine Chrétien aux affaires internes. Deux postes importants du Comité exécutif demeurent donc vacants : la vice-présidence aux finances et développement et la vice-présidence à l’enseignement et à la recherche. Au Conseil d’administration, seuls 12 des 26 postes en élection ont été pourvus : plus de la moitié des postes du CA de la CADEUL demeurent donc libres. Ces postes étant répartis entre les différentes facultés de l’Université Laval, certaines facultés n’ont, pour le moment, aucune représentation au Conseil d’administration, soit les facultés d’administration, de droit et d’architecture, aménagement, art et design.

 

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