Comme dans la chanson de Loco Locass, Québec, c’est le cœur du pays du Québec, fier fief de la francophonie, capitale septentrionale des trois Amériques. Ville iconique du Canada, la Capitale-Nationale s’est imposée récemment en tant qu’incontournable hivernal. La saison touristique s’étend de plus en plus et l’hiver n’y est pas pour rien. Je me suis entretenu avec Jenna Dubé, conseillère en communication et relations publiques de l’Office du Tourisme de Québec.
Par William Lapierre, chef de pupitre société
« De manière à vouloir étendre la saison et l’offre touristique, on a fait de l’hiver une priorité en 2018. Nos efforts promotionnels sont désormais dirigés vers l’expérience hivernale, lance d’entrée de jeu Jenna Dubé. On a des produits forts à Québec – le ski, l’expérience plein air, les grands espaces, le petit Champlain et le Carnaval de Québec. » Tous ces éléments ont été mis de l’avant dans les dernières années dans le but de faire briller la région autant en l’hiver qu’en l’été.
Malgré tout, la saison estivale demeure reine : « le tourisme d’été est vraiment une saison prisée, autant dans la région [de Québec] que dans la ville », nuance Mme Dubé. L’hiver prend quand même du gallon d’année en année et l’Office du Tourisme de Québec se dit très satisfait des chiffres des dernières années pour la période hivernale.
La décision de 2018 de se concentrer davantage sur l’hiver est tout d’abord logique, mais durable et responsable aussi.
« Étendre la saison touristique permet de faire du tourisme durable.» – Jenna Dubé
De cette façon, la saison estivale, déjà bien occupée, peut respirer un peu et une décentralisation de celle-ci ne peut qu’être bénéfique. De plus, les inconvénients de la pénurie de main-d’œuvre sont moindres avec une saison hivernale forte.
« L’hiver, c’est dans notre ADN et on a tout ce qu’il faut pour faire de la région de Québec un incontournable hivernal », me raconte Jenna Dubé. Il serait idiot de ne pas l’exploiter, ajoute-t-elle.
La région de Québec regorge de particularités qui la rendent unique non seulement en Amérique, mais dans le monde. « On ne cherche pas à se démarquer de Montréal ou des autres régions du Québec, puisqu’on est une entité propre. On mise sur nos atouts et c’est tout. Que ce soit l’UNESCO ou le tourisme religieux par exemple, la ville de Québec avec sa proximité à la nature n’a rien à envier à personne. »
Tourisme religieux : comme son nom l’indique, il s’agit d’un tourisme où les visiteurs arpentent les différents lieux saints et de cultes. Par curiosité, croyance ou plaisir, plusieurs activités telles que le pèlerinage et le recueillement sont effectuées par ce type de visiteurs. Sainte-Anne-deBeaupré et sa Basilique constituent des lieux de pèlerinage phares pour la région de la Capitale-Nationale.
Une reconnaissance méritée
Québec est souvent classée dans les destinations par excellence au pays par toute sorte d’agence et groupe de voyage. Ville culturelle, restauration, tourisme, paysages, les prix et les distinctions sont au rendez-vous. Selon Jenna Dubé, ce succès est attribuable aux nombreux efforts de promotion de la Capitale à l’international.
« On a déjà des atouts importants qui sont bien mis de l’avant. On est de plus en plus reconnu à l’international. On est devenu une destination prisée à travers le monde. »
La région de Québec est l’une des destinations de prédilection des Québécois.
Les marchés américains et canadiens (surtout ontarien) sont, sans surprise, les marchés privilégiés par l’Office du Tourisme de Québec. La France demeure un marché logique et familier, tandis que les efforts des dernières années se sont concentrés à séduire la Chine et le Mexique, toutefois à moins grande échelle que ceux mentionnés plus haut. Québec, c’est international, c’est mondial, c’est l’Europe de l’Amérique et pourtant encore aujourd’hui : « l’hiver est très axé sur les Québécois (environ 80 % des visiteurs), mais on veut le développer davantage. Pour le reste de l’année c’est assez varié entre touristes internationaux et nationaux. »
Une continuité et un renouvellement des efforts de l’offre hivernale sont à prévoir dans les prochaines années. Le tourisme d’hiver à Québec est là pour y demeurer.
Lorsque l’on pense à Québec, le Vieux-Québec nous vient immédiatement en tête, mais Québec c’est bien plus. Jenna Dubé m’explique que ce qui ressort le plus dans les endroits favoris du public en visite : « les chutes Montmorency, tous les éléments du patrimoine – Petit Champlain, plaines d’Abraham, fortifications, l’île d’Orléans et Sainte-Anne-de-Beaupré. »