Fraîchement rentrée de vacances, j’entreprends la session avec un bel optimisme. Mais voilà que mon corps subit une «attaque scolaire» impitoyable… Première semaine. Les lectures commencent. Toutes les positions y passent… Couchée sur le dos, le recueil de textes pèse lourd sur les avant-bras. Couchée sur le ventre, les coudes et les omoplates se révoltent. Assise à mon bureau, mon échine se voûte dangereusement. Assise dans un fauteuil, je me transforme en mollusque, sacrifiant ainsi ma colonne vertébrale. La tête à l’envers… Euh, peut-être pas… Bref, j’ai tout essayé et aucune posture ne soulage mon dos.
Deuxième semaine. Je dois produire un travail. Installée à mon bureau (là, je n’ai pas le choix!), mes doigts pianotent paisiblement sur mon clavier… Jusqu’à ce que Mme Tension apparaisse! Cette vilaine s’infiltre dans le haut de mon dos, sous mes omoplates et au creux de mes vertèbres. Je me tortille comme un ver sur ma chaise pour relâcher mes muscles endoloris, mais rien n’y fait… Mme Tension est là pour y rester!
Troisième semaine. J’ai un oral à faire. Étant donné que le stress est au rendez-vous, il décide de bien se faire sentir en s’emparant de ma nuque. J’implore tous les saints de bien vouloir m’épargner, mais un petit nerf rebelle se coince sur le côté droit… Le comble, présenter un oral avec un torticolis!
Quatrième semaine. Les recherches à la bibliothèque débutent. Armée d’un énorme sac, je récolte les ouvrages de référence comme des fraises en plein juillet. Après avoir consulté trois livres, je me demande déjà comment je vais pouvoir transporter le tout jusqu’à la maison. La réponse s’impose à moi : avec dix titres en poche, je n’ai d’autre choix que de me disloquer l’épaule droite pour la bonne cause!
Alors, si on récapitule, ma meilleure amie s’appelle Mme Tension, j’ai le haut du dos en compote, un torticolis et un seul bras fonctionnel (le gauche… mais je suis droitière!). Je me sens difforme après seulement quatre semaines de cours et je songe régulièrement à me procurer un corset, un collet cervical et des tonnes de relaxants musculaires. Sans oublier que je fantasme à l’idée de kidnapper un massothérapeute!
Une autre solution pour contrer le mal? L’exercice! À quand les cheminements universitaires avec des cours obligatoires d’éducation physique? Au cégep, la sédentarité des étudiants n’est-elle pas contrée par les différentes activités sportives imposées? Les hautes études forment de bien belles têtes sans trop se soucier du reste. Pourtant, le dicton n’a pas changé : un esprit sain dans un corps sain! Ne faudrait-il pas miser sur un développement plus équilibré des étudiants en encadrant leurs activités physiques? Vous me direz peut-être qu’il n’en revient qu’à nous de nous exercer, et vous n’auriez pas tort. Ceux qui réussissent à le faire ont toute mon admiration, croyez-moi, mais il demeure qu’une large proportion des étudiants s’abandonne à la sédentarité dès son arrivée sur les bancs des universités. Au fait, parlant de bancs, à quand une ergonomie de travail adéquate dans les salles de classe et une révolution des pauvres chaises en plastique ? La question est lancée… En attendant, allez donc bouger un peu!