Partagez-vous cette désagréable impression qu’une fois élus, nos députés deviennent hors d’atteinte ?

Bonsoir, ils sont partis !

Partagez-vous cette désagréable impression qu’une fois élus, nos députés deviennent hors d’atteinte ? Plus qu’une séparation géographique, c’est toute une organisation qui vient immédiatement se placer entre l’électeurvous et moi– et le député.

Durant les années 90, l’état, l’administration et tout se qui s’en rattache étaient perçues comme faisant partie d’un bloc monolithique inattaquable. C’était alors un tout, que le citoyen, celui-là même qui souhaitait faire passer ses revendications, n’y trouvait pas de prises sur lesquelles s’agripper. Quels que soient les secteurs il semble que seules les classes sociales d’où proviennent les revendications peuvent réellement améliorer la situation. En effet, pour éviter de passer au travers des innombrables échelons de la maison de fous, il est toujours plus facile de court-circuiter le système et de se rappeler qu’au fond, une structure est tout d’abord humaine.

Nous devons nous rendre à l’évidence, la distance à parcourir entre la tête d’une organisation et sa base ressemble à un parcours du combattant. Et ainsi la distance entre les élus et les citoyens s’est creusée par l’ajout d’étapes dans la structure.

Il n’est donc pas véritablement étonnant que le traitement du «cynisme» citoyen envers la politique devienne une réelle préoccupation. Quoi qu’il soit facile de renvoyer le manque de confiance de la population sur une sorte d’humour, que dire devant le contournement, jusqu’à la dernière excuse possible, de nos élus à prendre leurs responsabilités.

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