Après l’intransigeance affichée par la ville de Moscou envers la communauté gaie et lesbienne russe en mai dernier, c’est maintenant au tour de la ville de Saint-Pétersbour

De Deviatkino à Veteranov

Cette nouvelle loi, qui a été adoptée le 16 novembre dernier par l’Assemblée législative de Saint-Pétersbourg, interdit toute forme de promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. En somme, toute forme de publication, que ce soit sous la forme d’un livre, d’un article ou d’une affiche, qui touche l’homosexualité, se verra imposer une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 roubles pour la personne physique, soit une centaine de dollars. Pour Anne-Sophie Ruest-Paquet, présidente du Groupe Gai de l’Université Laval c’est «un affront au droit de liberté, liberté d’être soi, liberté d’aimer». Parce qu’au fait, où est la limite entre la promotion et la simple démonstration de la réalité, de l’offre de support ? Parler d’une réalité n’est pas en faire la promotion. «Ne pas reconnaître l’existence d’une identité, ça peut détruire un enfant qui pourrait s’y reconnaître» ajoute Anne-Sophie. Le problème est tout là, d’une manière pourtant simple: promouvoir une liberté n’est pas en faire la propagande. Il y manque une tentative d’assimilation qui ne saurait être reprochée aux défenseurs des droits de l’Homme. Tout ce débat, qui s’est malheureusement conclu de façon abrupte à Saint-Pétersbourg, est donc une question de vocabulaire entre promotion et reconnaissance. Entre liberté individuelle et peur collective.

Écrit sur «November Song» de When the clouds

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