En attendant l'autobus chaque matin, je remarque malgré moi les petites libertés que les gens se permettent, à mon avis, fautivement. Pour commencer, je me pose souvent la question: y a-t-il quelque chose de spécial concernant les mégots de cigarettes? Je croyais bien que c'était un déchet mais les fumeurs, ceux qui prennent l'autobus en tout cas, semblent penser le contraire car ils jettent leurs cigarettes par terre, qu’elles soient entièrement consumées ou non. Parfois, elles sont encore fumantes et empestent sans même que ces drôles de personnes soient en train de les fumer amoureusement. Souvent même, un cendrier ou une poubelle se trouve dans les alentours mais, il serait dommage pour ces amateurs de drogues sans effets de ne pas pouvoir en tirer une bonne «poffe» juste avant d'entrer dans l'autobus de façon à bien pouvoir empester les chanceux qui seront assis près d'eux. Alors, nos fumeurs jettent leur mégot en entrant dans le bus, sans se soucier de la saleté que cela produit. Bien sûr, un seul «botche» ne changera pas grande chose à la condition terrestre, mais peut être qu'avec l'accumulation… De toutes façons, c'est déjà pénible d'endurer les fumeurs, leurs déchets n'aident en rien.
Toujours à l'arrêt de bus, je remarque que les conducteurs québécois n'ont pas l'air d'avoir retenu ni leur s cours de conduite, ni les publicités du gouvernement concernant la courtoisie sur la route. Lorsqu'un autobus fait embarquer ou débarquer des passagers, sur une route à une voie (qui en croise une autre dans le sens inverse), il est interdit de dépasser celle-ci. Premièrement parce qu'on ne sait pas à quel moment elle repartira et qu'elle a priorité et deuxièmement, parce que les passagers qui en ont débarqué peuvent traverser la voie en passant devant le bus. Car bien sûr je parle d'un arrêt qui priorise le passage piétonnier. On entend souvent les québécois traiter les canadiens anglais de têtes carrées. Je me demande quelle forme est pire qu'un carré pour décrire la tête de quelqu'un, car celle-ci devrait être attribuée aux québécois qui conduisent sans se soucier des règlements. Il est toujours difficile, pour quelqu’un qui est fier de son peuple, d'admettre que celui-ci est dans l'erreur et qu'un autre peuple, surtout un «rival», agit parfaitement dans le même genre de situation.
Les têtes carrées eux savent respecter les règles de la route et le font. par exemple, laisser le passage aux piétons lorsqu'il se doit, avec le sourire. Notre égocentrisme nous pousse donc à ne penser qu'à nous-même, même sur la route où l'on devrait plutôt toujours penser aux autres avant tout. Conduire n'est pas un droit, c'est un privilège et je pense que l'on prend cela trop à la légère, malheureusement.