Rester dans le blizzard

 

Pour y revenir une autre fois, et parce que le Plan Nord du gouvernement Charest ressort de temps en temps, les citoyens restent dans un blizzard quant aux détails du fameux Plan.

C’est toute une carte électorale que Charest a jouée sur la table en mai dernier. Fallait-il attendre la fin de semaine du Superbowl pour qu’un représentant du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs vienne apporter quelques précisions à un journal ? Alors que tout le monde regardait ailleurs ?

Pourtant nous ne demanderions pas mieux que d’avoir quelques renseignements supplémentaires sur ce fameux plan. Il va tout de même nous coûter une bonne partie des 80 milliards de dollars investis en 25 ans. Et en ce qui nous concerne, tous ces investissements vont surtout apporter de nombreux plans de carrière pour les diplômés.

Pour le moment 20% des espaces seront protégés de l’exploitation. Pas de l’exploration par contre. Celle-ci n’est pas considérée comme étant une activité industrielle.

Au niveau de l’impact, comme l’avait si justement spécifié le mémoire du Centre d’étude nordique de l’Université Laval lors des consultations publiques de novembre 2011: «L’empreinte écologique du Plan Nord risque de persister de très nombreuses années considérant la faible résilience des écosystèmes nordiques». L’Université Laval est un leader en développement durable ? Alors ce serait l’occasion de montrer que nos diplômés auront les arguments pour tenir tête à leurs employeurs ! Au lieu de collectionner les médailles. C’est avec des hochets que l’on mène les Hommes, disait Napoléon. Ce n’est pas avec des hochets que l’on va exploiter la terre.

 

Écrit sur Perth de Bon Iver

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