Devant la multitude de solutions proposées afin de faire sa part pour la planète, Joey Gentes, un étudiant en gestion de commerce de l’Université Laval, sent une plus grande pression sociale qu’auparavant face aux choix qu’il fait au quotidien. Qu’il s’agisse du moyen de transport avec lequel il se déplace jusqu’aux aliments qui se retrouvent dans son assiette à l’heure du repas.
Par Andréi Audet, journaliste multimédia
Même s’il n’a pas été conscientisé hier à l’importance de préserver l’environnement, le jeune homme de 26 ans désire toujours en faire plus pour contrer les effets des changements climatiques. Selon Joey, le problème est que ce n’est jamais assez pour certains.
« Dernièrement, j’ai acheté des chaises de cuisine qui sont faites de bois et de plastique recyclés. Certaines personnes me reprocheraient d’avoir acheté de nouvelles chaises, alors qu’il y en avait à donner dans un écocentre », se souvient-il.
Le négativisme semblant régner sur les réseaux sociaux ou dans différents médias n’aide pas nécessairement à l’enjeu social croit le Trifluvien d’origine.
« Je tente toujours de rester positif par rapport à cela, malgré l’influence sociale qui semble assez négative. Je n’ai jamais partagé de trucs alarmistes, même si je les vois comme tout le monde. Je fais ma part autrement en changeant mes habitudes au quotidien », fait-il remarquer.
L’interdiction du plastique à usage unique annoncée récemment par le gouvernement fédéral l’encourage.
« Le problème avec la pression sociale par rapport à l’environnement, c’est que j’ai cette impression que tout repose sur les épaules du citoyen. Pourtant, il n’a pas tout le pouvoir. Les décisions politiques ont beaucoup d’importance, et il y a eu une négligence de la part des dirigeants politiques pendant trop longtemps. Si le gouvernement interdit le plastique à usage unique, ça concerne toute la société. Ça envoie un signal », relate-t-il.
Au final il ne voit pas d’un mauvais œil la pression sociale associée à l’environnement, Joey sait que le travail ne fait que commencer, notamment chez les plus réfractaires.
« Même si tout ce qui a rapport à l’environnement en ce moment semble alarmiste, je crois qu’on s’en va dans la bonne direction, car il y a un éveil collectif. Le défi selon moi va être de faire changer les habitudes à la grandeur de la planète, surtout chez les climatosceptiques ».