Combler le manque à gagner ?

Le couperet est tombé cet été lorsque le Bureau du registraire a envoyé un courriel à tous les étudiants de l’UL pour annoncer ce qui est alors appelé « d’importants changements en ce qui a trait à l’attestation d’inscription » étudiante. « Importants » ? Le mot est faible.

Au milieu d’un courriel fleuve, les frais sont détaillés : 10 $ par exemplaire pour l’attestation officielle, 15 $ pour un formulaire « d’un organisme requérant ». Des hausses de tarifs qui s’appliquaient déjà depuis le 1er juillet dernier.

La réaction estudiantine est immédiate : surprise et consternation. C’est que ces nouveaux coûts institutionnels sont inusités à l’Université Laval et ont été appliqués sans la moindre consultation étudiante préalable. Devant la grogne de leurs membres, la CADEUL et l’ÆLIÉS montent au créneau pour dénoncer des frais institutionnels obligatoires détournés.

Au-delà, une question reste : pourquoi ? Pour calquer les autres universités ? La réponse de l’UL fait grincer des dents dans ce conteste d’austérité et de restrictions budgétaires. L’étudiant serait-il, encore une fois, pris au portefeuille pour combler le manque à gagner de 48 millions de $ de l’Université ?

Les suscitions demeurent. En attendant, l’étudiant continue de payer, résigné.

Auteur / autrice

  • Margaud Castadère-Ayçoberry

    Derrière ce nom imprononçable aux accents d’outre-Atlantique, cette bordelaise rêve d’ici et d’ailleurs. Récemment graduée en journalisme international, elle poursuit une maîtrise en relations internationales. Journaliste active et enjouée, elle est constamment en quête de nouveaux sujets. Friande d’actualités, elle est aussi à l’aise dans une salle de rédaction, dans un studio de radio, ou à une terrasse de café. Malgré sa petite taille, elle sait se faire entendre et avec elle… le monde bouge !

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