Lundi matin, on en parlait sur toutes les tribunes : le pape Benoit XVI démissionne. Je pense alors immédiatement à tous ces scénarios d’action autour du conclave, scénarios dignes du film Da Vinci Code qui mettraient une dose d’intérêt dans cette attente de la fameuse fumée blanche. Or, je sais très bien que tout ce qui entourera le conclave et cette cérémonie obligée au Vatican sera des plus normales, sans poursuite, ni fusillade.
Ce qui est fascinant cependant avec cette démission surprise, c’est de voir tout cet engouement autour d’une institution qui, pour la majorité des Québécois, ne représente presque rien dans leur vie personnelle. On s’amuse a prédire qui sera le prochain pontif, quel sera son impact sur la vie religieuse et quels dossiers seront traités prioritairement par celui-ci. Pire encore, on croit que l’élection du Cardinal Ouellet pourrait être une bonne chose.
Pensez-y bien, non seulement le gouvernement conservateur relancerait peut-être des débats tel que le droit à l’avortement, le suicide assisté, le mariage gai, etc., mais en plus, le pape, un Québécois d’origine, endosserait nécessairement les positions des conservateurs. Ne vous faites pas d’illusions, malgré l’ère dans laquelle nous vivons et bien que ces saints élus utilisent Twitter, leur mentalité ne demeure pas plus évoluée qu’il y a 100 ans. Alors lorsque seront remis sur la table des débats qui font reculer notre société, les forces conservatrices trouveront en leur nouveau sauveur une force alliée qui pourrait faire mal aux moeurs québécois. Mais bon, notre pouvoir est bien peu fort face à cette élection du chef des Chrétiens.
Hubert Gaudreau