@HubertGaudreau
Rédacteur en chef
« Gentlemen only, ladies forbidden », voilà ce que signifie l’acronyme golf, ce sport pratiqué par de nombreuses femmes, qui pourtant s’y sont fait longtemps refuser l’accès. Heureusement que cette ère est révolue, car dans quelle société vivrions-nous si même les loisirs comportaient des inégalités homme-femme ?
Pardonnez-moi, il s’est glissé une petite erreur dans mon texte, il existe en fait quelques inégalités homme-femme dans les loisirs, et ce au sein même du golf. Eh oui, cette fin de semaine se tenait le tournoi des Masters au célèbre terrain Augusta National, terrain qui n’a accepté des femme comme membres que depuis 2012. N’est-ce pas incroyable qu’encore aujourd’hui ( 2012, c’est pratiquement aujourd’hui ) on ait peine à accepter que des femmes pratiquent un sport pourtant à la popularité croissante ?
Autre déception dans le domaine de l’égalité des sexes, un site web ultraconservateur outrage à répétition les médias sociaux en profanant un message misogyne contre la première ministre Pauline Marois. Les « amis de la vérité », c’est le nom du site en question, semblent avoir un
problème avec le « sexe faible », en ne croyant pas que la femme puisse d’avoir assez de force pour diriger une nation. Or, ces messieurs semblent oublier que bien des échecs sociétaires, voire la majorité, furent causés par l’homme avec un petit « h ». Croire au fond de soi-même que la femme est un être inférieur à l’homme est une chose bien triste et très peu évoluée, mais propager ce message relève de l’idiotie et de l’absurde. J’affirmais ouvertement, il y a de cela deux semaines, être contre les révoltes en France qui s’opposent au mariage gai, que ce genre de comportement était inconcevable en 2013. Je réitère mon désappointement cette fois face à cette misogynie injustifiée. Une montée de ce genre de raisonnement conservateur commence à faire surface et il devient inquiétant de faire ce constat, car l’apparition d’une strate de la population extrémiste ne ferait qu’envenimer le climat d’austérité au Québec.
On comprendra certains d’être en désaccord avec plusieurs politiques du gouvernement péquiste, d’être fédéraliste ou même conservateur, mais des attaques personnelles du genre ne sauraient être compréhensibles envers le gouvernement québécois, que celui-ci soit dirigé par un homme ou par une femme. Alors, braquons-nous contre ces extrémistes conservateurs et tentons de freiner cette propagande misogyne. N’attendons pas d’en arriver à une société régressive ou l’homme aura l’exclusivité du droit de parole et ne saura encourager une liberté idéologique. Ne faisons pas de notre Québec un Augusta National.