En tant que photographe, j’aime me questionner sur mon métier, métier dont j’apprends à découvrir au fil des rencontres et des différents projets auxquels je participe. De ces rencontres et de ces projets en découlent des fragments de discussions me permettant aujourd’hui de mieux définir ma conception du photojournaliste et surtout d’essayer de mieux cerner son utilité, sa nécessité.
Pour éclairer mes réflexions, j’aime « consommer » de la photographie, lire la démarche des artistes, comprendre ce besoin qu’a l’homme de recueillir des preuves visuelles de son existence, de sa bêtise et de sa disparition. J’aime m’émouvoir devant le travail d’un inconnu, me comprendre à travers le regard d’un autre.
Et parfois, j’aboutis devant l’incertitude. Comme lorsque j’ai abouti sur le site web de ce photographe anglais, Jimmy Nelson. Son travail est d’un esthétisme époustouflant, mais sa démarche semble fausse, empreinte d’un sensationnalisme marqué. Je suis donc devant le néant à me demander si ce genre de photographie suggère une image stéréotypée de notre conception de l’inconnu, ou plutôt si au contraire, il s’agit là d’un génie photographique.
Est-ce là qu’en est rendue la photo-documentaire? Est-ce là qu’en est rendue la photographie tout simplement? À des lieux du contenu, privilégiant la mise en scène et l’esthétisme du contenant, privilégiant le beau, histoire d’oublier peut-être ce que nous somme vraiment?
Pour aller voir le site web de Jimmy Nelson, cliquez ici.