Il était une fois l’Homme avec un grand «H», muni d’un instinct de survie beaucoup plus développé que le nôtre actuellement. La perpétuité de la race humaine se conservait notamment par le biais de la rapidité, l’agilité, la force, la puissance, bref, toutes des qualités physiques triviales. La chasse se définissait comme un moyen de mettre en œuvre les aptitudes acquises, de maintenir un certain niveau de compétences et bien sûr d’innover dans le but de subvenir aux besoins vitaux de la tribu. L’organisation solitaire s’est vue remplacée par des escouades anti-mammouths et les pierres ont été substituées par les lances. L’efficacité devint synonyme d’économie d’énergie repoussant graduellement les limites de l’homme que nous sommes devenu. Au fil des ères, les nouvelles technologies énergétiquement rentables (roue, électricité, télécommande, escalier roulant, etc.) nous ont particulièrement rendu la vie plus facile. Nous payons présentement le prix de notre sombre quête vers la loi du moindre effort. Nos muscles et nos neurones s’atrophient symbiotiquement, la tribu titube sur la corde raide et l’hôpital est devenu notre lieu de rassemblement par excellence pour chasser. Parce que, oui, nous sommes maintenant prêts pour la chasse, la VRAIE. La chasse contre les MALADIES!
Dans le temps de nos grands-parents, la santé ne se discutait même pas. Le labeur quotidien suffisait à éloigner la plupart des «bebittes». Le changement des habitudes de vie obligea le corps à s’adapter à son environnement. Progressivement, cancer, obésité, hypertension et diabète s’intégrèrent à notre vocabulaire quotidien. La liste des incidences liées à la paresse humaine se voit aussi longue que les facteurs régissant la sédentarité. Bien que la promotion de l’adoption d’un rythme de vie sain soit très présente, près de la moitié de la population québécoise se trouvait inactive en 2003. De plus, le vieillissement de la population pèse beaucoup dans la balance. De toute évidence, l’inactivité physique s’accroît avec le nombre de chandelles à souffler sur le gâteau d’anniversaire. L’Amérique du Nord est présentement en crise. Elle souffre de moins en moins en silence pour atteindre des niveaux impressionnants d’organismes et de publications spécialisées. Comme le veut le merveilleux dicton «Les paroles s’envolent, mais les écrits restent». Ils restent effectivement oubliés sous une multitude de préjugés, mythes et fausses croyances.
Mais qui pourrait bien nous venir en aide? Superman? Patch Adams? Jean Charest? Et pourquoi pas un heureux mélange des trois? Bien sûr, ces sujets œuvrent – ou devraient œuvrer – pour le bien de la population, mais ce n’est ni en costume moulant, ni en blouse blanche, ni en complet cravate que le sauveur se présentera! Quel est son nom? Il s’appelle: KINÉSIOLOGUE! Encore une autre fois: KI-NÉ-SI-O-LO-GUE (je sais que ce n’est pas facile les premières fois). Ce professionnel de la santé promeut les saines habitudes de vie, en particulier l’activité physique. La prévention constitue son champ d’action principal. Il travaille pour toutes les populations, aussi nombreuses soient-elles: les jeunes comme les plus âgés, ceux en pleine forme comme les emphysémateux, les monsieurs-madames-tout-le-monde comme les athlètes olympiques. L’encadrement de chaque individu est unique et personnalisé. Bien que le terme «kinésiologie» soit difficile à prononcer pour les nouveaux initiés, il n’en reste pas moins que cette discipline promet à l’Humanité un virage santé des plus sains et prometteurs.