Les Missions commerciales menacées

«Le moratoire déconseillant  au personnel et aux étudiants de l’Université Laval de voyager au Mexique se maintient.» En assurant que le personnel demeure à l’affut du moindre revirement de situation, la responsable des relations avec les médias, Hélène Melançon, indique qu’il est impossible pour l’Université «d’aller à l’encontre des recommandations faites par les sources officielles», que sont l’Organisation mondiale de la santé, l’Agence publique de santé du Canada et la Direction de la santé publique du Québec. Les 18 étudiants qui devaient décoller pour le Mexique le 15 mai pourront dans le meilleur des scénarios partir à la date prévue, mais un report du projet semble plus probable. À pareille date, où ils devaient multiplier les rencontres d’affaires à l’étranger, la vingtaine d’agents de développement devra éventuellement s’armer de patience et revoir la faisabilité
de leurs mandats, avec de nouveaux échéanciers.

Un report inéluctable?
La coordonnatrice, Angie-Sue Roy, avait peu d’espoir que le moratoire soit levé de sitôt. Ne cachant pas que l’annulation des missions «engendrerait d’énormes coûts» pour l’organisation, un plan B qui permettrait d’éviter l’annulation du projet avait été discuté depuis l’entrée en vigueur des restrictions. La stabilisation apparente de la propagation de la grippe en territoire mexicain laisse néanmoins croire à l’agente Jacinthe Gosselin qu’un départ à la date prévue pourrait encore être possible. Si la mission devait être reportée, elle profiterait du délai pour reprendre ses démarches mises au neutre en raison de l’annonce du moratoire et s’affairerait à fixer de nouveau ses rencontres et rendez-vous d’affaires au Mexique.

L’équipe assure par ailleurs que «les entreprises [pour lesquelles les étudiants partiront en mission] ont démontré jusqu’à présent beaucoup de compréhension». «On devra désormais envisager de redéfinir avec les entreprises les échéanciers des contrats», indique Mlle Roy.

Des solutions de substitution
L’équipe discutera prochainement d’une date de départ qui soit la plus près possible de l’objectif qui était fixé. Si d’ici là on devait trancher l’annulation du projet, les agents ont été informés des mesures «exceptionnelles» qui pourraient leur permettre de substituer les trois crédits que donnait la mission par un  «travail complémentaire». Ceux qui en sont à leur première ou deuxième année d’étude pourraient combler les crédits par un cours de leur choix. L’Université continuera néanmoins de suivre le dossier de très près. «Le personnel se réunit fréquemment : parfois aux deux jours, parfois plus d’une fois par jour», souligne Mme Melançon. Et il devrait en être ainsi jusqu’à ce que la grippe porcine ne présente plus aucune menace pour les étudiants.
 

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